Le Tartuffe scène 5 Acte IV

Le Tartuffe de Molière

Pièce de théâtre où l'auteur nous fait pénétrer au sein d'une famille soudainement troublée par la présence d'un hypocrite et faux dévot, Tartuffe.

Analyse de texte - Acte IV, scène 5

Dans cette scène, les deux personnages qui s'affrontent, Tartuffe et Elmire suivent chacun une stratégie précise. Tartuffe veut convaincre Elmire de s'abandonner complètement à lui puisque selon lui, elle l'aime vraiment. Et Elmire feint d'être séduite pour montrer à Orgon, caché sous la table, l'hypocrisie de Tartuffe et le forcer à sortir de sa cachette.

• Molière fait référence à la casuistique avec les arguments de Tartuffe.

On a souvent reproché à la casuistique d'être un assouplissement des règles religieuses contraire à la morale. Or Tartuffe évoque « l’art de lever les scrupules » (v. 1486) ou encore « une science / D’étendre les liens de notre conscience » (v. 1489-1490).

Il évoque des « accommodements » (v. 1488) qui ne sont justifiés que par la « pureté de notre intention » (v. 1492) et par l’absence de « scandale » (v. 1505). Il dit encore que « ce n'est pas pécher que pécher en silence » (v. 1506).

Ces arguments sont totalement fallacieux car l’adultère est un péché dans la religion chrétienne. Il minimise la faute de l’adultère et la gravité de ce péché : « Lever un tel obstacle est à moi peu de chose » (v. 1482), « ces craintes ridicules » (v. 1485). Tartuffe détourne ainsi les valeurs religieuses du christianisme et promeut un exercice de la religion où l’on s’accommode de règles qui conviennent à nos vices.

• La scène convoque aussi le comique de caractère avec le personnage d'Orgon. Le fait qu'il soit caché sous une table, est impropre à sa condition sociale car il s’agit d’une position ridicule. Enfin, Orgon est naïf, si convaincu de la sainteté de Tartuffe qu’il ne se laisse pas facilement convaincre, quitte à compromettre la vertu de son épouse et à être humilié.

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