Le Roi Se Meurt Comedie Ou Tragedie

"Je n'ai jamais compris, pour ma part la différence que l'on fait entre tragique et comique. » affirme Ionesco à propos de ces deux genres caractéristiques du théâtre normalement bien distincts. (phrase d’accroche) Cette déclaration peut surprendre si l’on s’en tient aux définitions classiques des genres mais elle prend tout son sens dans une pièce comme Le roi se meurt. En effet, la frontière entre la comédie, genre destiné à divertir et à faire rire des défauts des hommes, et la tragédie, genre noble dans lequel les personnages affrontent avec dignité un destin contre lequel ils ne peuvent lutter, et pour lesquels le spectateur ressent de la pitié, est ténue dans cette pièce de Ionesco. L’intrigue, déjà contenue dans le titre, met en scène un roi qui refuse de manière absurde d’admettre l’inéluctable. (lien entre la phrase d’accroche et le sujet, brève contextualisation et définition des mots importants présents dans le sujet sans rentrer dans les détails !). Nous pourrons donc nous demander s’il est possible de déterminer clairement à quel genre, de la comédie ou de la tragédie, appartient Le roi se meurt. (annonce de la problématique, reformulation si possible un peu différente par rapport au sujet). Nous verrons dans un premier temps ce qui permet de rattacher cette pièce au genre de la tragédie, pour dans un second temps examiner quels sont les éléments caractéristiques de la tragédie dans Le roi se meurt. Enfin, nous démontrerons que cette pièce est un subtil mélange des deux genres qui ont tendance à se confondre de plus en plus au fur et à mesure que l’intrigue avance, en faisant une « tragicomédie ». (annonce du plan à l’aide de connecteurs logiques).

Tout d’abord, il est vrai que cette pièce, malgré son titre à résonnance funeste, présente toutes les caractéristiques d’une comédie. Les personnages sont poussés à la caricature dans leur caractère, comme le roi qui se comporte de manière puérile et indigne de son rang : « C’est moi qui décide, c’est moi le roi ! ». Il émet même à Marie le souhait de régresser : « Je veux être un bébé, tu seras ma mère, on ne viendra pas me chercher. », pensant ainsi échapper à la mort. Les répétitions contribuent aussi à rendre la pièce drôle, comme lorsque le garde ne cesse de répéter : « Le roi est mort ! Vive le roi ! ». Le personnage du garde donne d’ailleurs l’impression que toute cette histoire n’est qu’une machine et les personnages des pantins, des sortes d’automate qui sont en train de se dérégler. On peut le remarquer particulièrement quand le roi lui demande d’arrêter son entourage mais que celui-ci est incapable d’obéir : « Le roi, au garde : « Fais-le, mais fais-le, Garde. MARGUERITE- Tu vois, il ne peut plus bouger. Il a la goutte. Des rhumatismes. LE MEDECIN montrant le garde- Sire, l’armée est paralysée. Un virus inconnu s’est introduit dans son cerveau et sabote les postes de commande ». Le personnage de Juliette, tout à la fois infirmière, jardinière et servante, peut faire penser aux valets et aux servantes des comédies de Molière car elle se montre parfois impertinente envers son maître, lorsqu’elle diminue l’éloge du roi, soi-disant responsable de la création de tout l’univers : « On ne le dirait pas, à le voir ». L’univers absurde dans lequel nous plonge Ionesco peut nous amuser tant il paraît improbable et éloigné de la réalité, mais il s’agit parfois d’un humour grinçant, qui n’est pas aussi éloigné de la tragédie qu’on pourrait le penser. (amorcer à la fin d’une partie le « glissement » vers l’idée suivante).

Ainsi, après avoir étudié en quoi cette pièce peut se rapprocher de la comédie, nous allons maintenant aborder quels éléments en font aussi une tragédie. (transition)

Ensuite, nous allons maintenant nous intéresser aux aspects tragiques de cette pièce. En apparence, elle respecte les codes de la tragédie : le personnage principal fait partie de la noblesse, il doit affronter sa mort et rien de ce qu’il pourra tenter ne lui fera éviter son destin. Marguerite et le médecin, personnages essentiellement tragiques, se chargent bien de lui rappeler sans cesse ce compte-à-rebours, et que toutes ses tentatives seront sans succès :

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