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Le Mariage De Figaro

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Par   •  28 Janvier 2013  •  1 563 Mots (7 Pages)  •  1 183 Vues

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Le mariage de Figaro

INTRODUCTION

le Mariage de Figaro ( ou La Folle Journée) : comédie en 5 actes de Beaumarchais écrite en 1778, et jouée pour la première fois en 1784 au théâtre de l'Odéon, après plusieurs années de censure. Par sa dénonciation des privilèges archaïques de la noblesse, elle est considérée comme l’un des signes avant-coureurs de la Révolution française.

Dans Acte I : partie de l'exposition -> Figaro (valet du compte Almaviva) doit épouser Suzanne, la camériste (=femme de chambre) de la Comtesse, mais le Comte veut faire échouer ce projet, en faisant de Suzanne sa maîtresse. Il renie aussi ses engagements passés -> droit de cuissage pour sa servante (un seigneur pouvait passer la première nuit de ses noces avec la femme d’un de ses serfs) qu'il avait aboli à l'occasion de son mariage rétabli

Dans notre passage, Suzanne expose à sa maîtresse la situation qui s'est mise en place à l'acte I. Le spectateur découvre pour la première fois, de façon détaillée, le personnage de la Comtesse. Et c'est surtout l'opportunité pour Beaumarchais de camper pour la première fois un duo féminin qui, face à l'adversité, va jouer un rôle essentiel dans le reste de l'action. A l‘image de ce duo, nous nous demanderons dans quel mesure cette extrait constitue t-il un reflet de la dimension subversive du théâtre ?

CONCLUSION

Au terme de cette étude, on voit donc que le début de ce deuxième acte est assez riche en informations : le duo formé par la Comtesse et Suzanne semble mettre en place une complicité assez forte pour entraver les projets du Comte.

De même, le personnage de la Comtesse que le spectateur découvre en détail pour la première fois laisse entrevoir des sentiments complexes et ambigus qui risquent de compliquer la suite de l'intrigue : habilement, Beaumarchais suggère sans tout révéler, ce qui témoigne d'un talent dramaturgique remarquable : poussé par la curiosité, le spectateur est déjà projeté dans la suite de la pièce

I- Un renouveau conceptuel : la liaison dominant-dominé.

A. Le pendant féminin d'un couple maître valet traditionnel

1- Des relations a priori conventionnelles : supériorité hiérarchique de la Comtesse sur Suzanne

* Jeu du tutoiement/vouvoiement

*propos de Suzanne montrant son infériorité sociale :

- "Madame" / "Monseigneur" / "sa servante" pour se désigner

- Rectification / interrogation de la Comtesse : le Comte ne veut pas la séduire = mise au même rang ; il "n'y met pas tant de façons" et veut "l'acheter" =>cs de son statut

* La Comtesse mène la conversation = dirige , Suzanne répond:

- Impératif "conte-moi" (l. 2) + questions

-La Comtesse réoriente la conversation après la parenthèse concernant le page : points de suspensions = ordre de parler : "mon époux a fini par te dire ?…"

2- Suzanne, une servante traditionnelle : fidèle à sa maîtresse, mais sachant garder la spontanéité et l'espièglerie de son rôle.

Fidélité :

*Elle rapporte la scène passée avec le Chérubin => fidèle messager.

* Accord avec sa maîtresse : "C'est ce que j'ai dit " (l. 12), + preuve de fidélité : elle a voulu enlever le ruban à Chérubin : "J'ai voulu le lui ôter" (l. 20)

Espièglerie ( propre aux serviteurs espagnols)

*dramatisation malicieuse du rapport fait à la comptesse => aiguiser ses sentiments.

* le « ! » + phrase nominale => admiration de Chérubin pour la Comtesse (l. 12-13)

* Exagération de l'action : "c'était un lion ; ses yeux brillaient" (l. 20-21) ; elle ne retient volontairement que les propos susceptibles de toucher la Comtesse : "Tu ne l'auras qu'avec ma vie" (l. 21).

*En même temps, elle montre ironiquement qu'elle n'est pas dupe de ce petit jeu : "en forçant sa petite voix douce et grêle" (l. 23) = contraste ironiquement avec l'évocation du lion !

Une relation maîtresse/servant est a priori assez conventionnelle : le lien qui unit les deux femmes est plus fort et conforté par la nécessité d'une alliance face au Comte : Maitresse/servante => 2 femmes associées.

B. Au-delà des conventions et face à l'adversité: alliance féminine.

1- Délicatesse mutuelle et recherche d'une réelle complicité

*Affection de la Comptesse :"Suzon" / "ma pauvre Suzanne" (l. 29) / "ma chère" (l. 35)

* Tact de Suzanne envers sa maîtresse : Euphémisme "m'acheter" (l. 6)

=> respect mutuel : relation de classe -> relation amicale.

*Volonté d'intimité : "Ferme la porte" / "conte-moi tout dans le plus grand détail - Je n'ai rien caché à Madame" (l.2-3) = vocabulaire de l'absolu -> confiance mutuelle

2- Des intérêts communs

Intérêt d’alliance des deux femmes face au comte ; d'où l'évocation du recours à la seule aide commune qui puisse leur être efficace à toutes deux : Figaro

A ce stade de la pièce, et dès leur première apparition côte à côte, l'alliance des femmes semble donc assez solide du fait de leur complicité et de leur solidarité ; mais la pièce livre aussi un magnifique portrait de la psychologie de la Comtesse.

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