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« Le Lion, le Loup et le Renard » - Jean de La Fontaine - 1678

Commentaire de texte : « Le Lion, le Loup et le Renard » - Jean de La Fontaine - 1678. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Décembre 2016  •  Commentaire de texte  •  832 Mots (4 Pages)  •  31 585 Vues

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                       La fable « Le Lion, le Loup et le Renard » a été écrite par Jean de La Fontaine en 1678. Elle est la troisième du livre VIII. Jean de La Fontaine est un poète et moraliste du XVIIème siècle. Il a été tenu à l’écart de la cour du roi Louis XIV pour des raisons politiques, mais a connu les succès grâce à ses fables et ses contes.  Cette fable est un apologue ou La Fontaine s’est inspiré d’Esope. Elle est composée d’alexandrins et d’octosyllabes.  Comment La Fontaine met à contribution le monde animal pour dénoncer les travers de son temps. Dans un premier temps, nous analyserons le personnage du Lion étant la représentation du pouvoir royal. Ensuite nous nous pencherons sur le cas des courtisans, mais surtout sur le Renard enfin nous parlerons de la satire de la médecine ainsi que de la cour.

                       Dès le début du récit, le Lion est décrit comme un vieux Roi qui n’en peut plus de la vie (vers 1 et 2 « vieillesse » ; « n’ne pouvant plus »). Le lion cherche un remède contre sa vieillesse, pour cela il fait appel à ses courtisans, « Messire Loup » (vers 29), « Le prince » (vers 11), « Le renard » (vers 9). De plus, l’auteur insiste sur le pouvoir du Lion en utilisant un champ lexical de la Royauté le décrivant : « roi » (vers 10) ; « Majesté » (vers 22) ; ainsi que « Monarque » (vers 33). La Fontaine souligne la position hiérarchique du lion grâce aux paroles du Renard qui ne cesse de lui rappeler qu’il est quand même le Roi, qu’il est supérieur et que ce n’est que de chaleur dont il a besoin. L’auteur nous démontre de nouveau le pouvoir que le Lion possède par les vers 32 et 33 : « On écorche, on taille, on démembre ».

                        L’auteur décrit les courtisans du Lion comme des « médecins » (vers 5) car ils sont à la botte du roi et que si le Lion les appelle, ils sont bien sur obligés de venir. La Fontaine souligne aussi que ses courtisans ne sont là que pour aider leur Monarque à trouver une guérison contre la vieillesse de leur roi.

          Jean de La Fontaine insiste sur le fait qu’à la cour, c’est du chacun pour soit et que tous les coups sont permis car lorsque le Renard revient de son pèlerinage le Loup le dénonça au Roi mais le Renard étant plus rusé le flatta avec de bonnes paroles : « Mais j’étais en pèlerinage ; Et je m’acquittais d’un vœu fait, pour votre santé […] que de chaleur » (vers 18 à 23). Le Renard s’étant rattrapé, conta au Roi qu’une peau de Loup pouvait le réchauffer comme il se doit. A la fin du récit, le Lion lui-même leur dit de cesser de vouloir s’entretuer, qu’ils restent chacun dans leur coin pour éviter de se nuire.

          Dans la morale, l’auteur rappelle bien qu’à la cour, rien est pardonné, et que le mal viens en nous plus facilement et rapidement que ce que l’on peut croire et se décuple et prend possession du bien en nous.

                        Le Renard dénigre le Loup, mais méprise aussi le Roi par ses mots puisque l’expression dit qu’ « il n’est pas de monarque pour son valet de chambre » (vers 30). Au vers 31, le jeu de mot sur « goûte » (le roi mange le Loup et donne raison au Renard) accentue l’humour du courtisant. En donnant à manger du loup à un lion goutteux, on aggrave sa maladie et donc on précipite sa mort. Cette chute est tragique. Au vers 32, l’accumulation des verbes apposés hache le texte tout comme le Loup que l’on démembre. Enfin, les rimes des vers 33 et 34 en « a » ne peuvent que suggérer le rire du Renard. Il se débarrasse d’un ennemi et en flatte un autre.

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