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Le Journal des Faux Monnayeurs est-il un simple journal?

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Par   •  12 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  632 Mots (3 Pages)  •  3 088 Vues

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Le journal des faux monnayeurs est il un simple journal ?

Littérature

        Le journal des faux monnayeurs d'André Gide est un ouvrage d'un nouveau genre. En effet, durant toute l'écriture de son roman, Gide a tenu un journal de bord à propos de l'élaboration de son œuvre. A l’intérieur de son journal, l'auteur nous évoque tant les contraintes d'écritures qu'il s'est fixé que des anecdotes sur sa vie qui l'ont inspiré ou encore son travail de recherche. Ce journal est une véritable autopsie de son roman et nous sommes donc en droit de nous demander si cette œuvre est plus qu'un simple journal. Pour répondre à cette question, nous verrons d'abord les idées que Gide n'a cessé d'avoir pour son roman puis nous observerons les difficultés et les facilités qu'il a rencontré.

        Tout d'abord, dans son journal, André Gide écrit avec la même attention que dans son propre roman, comme si il savait qu'il allait le publier dès ses premières pages d'écritures.  On y découvre alors la construction de l'intrigue puis des personnages. Il dit même « faire connaissance » avec ses personnages. Ainsi, il est très perturbant de voir que le personnage principal des faux monnayeurs était censé être Lafcadio, personnage inexistant une fois le roman finalisé. En revanche, nous ne savons pas ce qu'est devenu le personnage, si il a changé de nom ou a simplement disparu. L'abandon de ce personnage n'est pas le seul abandon de l'auteur qui a longtemps été en rodage.

         Un des autres gros abandons de la part de Gide est le rôle d'Oscar Molinier. En effet, au départ, le Diable qui hante les trois frères Molinier, Vincent, Olivier et Georges devait être mis en confrontation avec leur père Oscar. Ce dernier était censé être le pasteur et représenté la lutte du vice contre la vertu. Cependant, Gide, trouvant cela trop cliché a décidé de faire passé le père Molinier pour un charlatant, ayant lui même été frappé par l'emprise du Diable.

        Dans son journal, André Gide a donc aussi eu des difficultés qu'il s'est, pour la plupart, imposés. Ainsi, il s'est imposé de ne pas enchaîner plusieurs chapitres d'affilés afin de « ne pas profiter de l'élan acquis ». Selon lui, le thème d'un chapitre doit « [apparaître] dans une illumination subite ». En revanche, il lui arrive aussi que l'écriture lui soit si facile qu'elle lui paraît naturelle : « Le livre (…) semble parfois doué de sa propre vie ». La raison pour laquelle Gide s'impose des contraintes est évidente pour lui, il veut produire « un roman pur » introduisant des personnages « réels » et non « construits ».

        Enfin, pour André Gide, la plus grande difficulté à laquelle il va devoir faire face est comment les lecteurs vont accepter ou non son œuvre. Gide voudrait que ses lecteurs aient de la sympathie pour certains de ses personnages dont particulièrement Edouard. Ceci révèle par ailleurs le fait que Gide était imbu de lui même puisqu'il dit aussi dans son journal qu'Edouard a été fait à son image. De plus, cela confirme également la difficulté évoquée précédemment de faire connaissance avec ses personnages et donc de ne pas les créer.

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