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Le Diable à Londres

Rapports de Stage : Le Diable à Londres. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Avril 2013  •  1 822 Mots (8 Pages)  •  771 Vues

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Je m'introduisis dans l'allée d'un pas décidé. Nez à nez avec la porte, j'allais rencontrer le diable.

Ma main effleura le nez du lion en ivoire usé. J'étais face à ce buttoir, un coup, deux coups,.. Le bruit du bois meurtri résonna. Je fis un pas en arrière. Je me surpris à tendre l'oreille.

Comment le diable allait il m’accueillir ?

Je m’avançai à petit pas, je poussai la porte qui n'opposa aucune résistance.

Je fis un pas. J'étais dans l'entre du diable. Je me retrouvai entre quatre murs. Cette maison dégageait une drôle d'atmosphère qui me fit frémir. J'hésitai à m'engager dans cette demeure. Une grande horloge meublait ce grand couloir, je compris qu'elle était laissée là à l'abandon. La poussière m'empêchait de voir la beauté du bois. Intrigué par cet objet, je m'avançai d'un pas décidé, j'eu l'impression de la connaitre. J'étais obnubilé par son charisme. Mon nez se retroussa, je me redressai. Je laissai échapper un éternuement. Je reculai de deux pas, mon pied se prit dans la bosse du tapis qui garnissait le hall. J’atterris face au mur, où je pouvais distinguer le papier peint vétuste. A cet endroit, démarraient des traces de doigts d'enfants déposées avec enjouement. Je me relevai et les suivis. Elles s'arrêtaient devant une porte. Je restai là, figé. Une odeur me chatouillait le nez, un parfum familier . Ce n'était pas possible, mon nez se jouait de moi. Je me penchai et me permis de violer le secret que renfermait cette pièce. Je regardai par la porte entrouverte. Surpris, je découvris l'origine de ce parfum. Un énorme gâteau était déposé sur une petite table. Je me redressai d'un coup! Cette pâtisserie, cette odeur, c'était le souvenir de mes cinq ans. Mais, cela ne faisait que nourrir ma curiosité. Je m’avançai, la porte me céda le passage. Je me retrouvai face à une petite kitchenette bien fournie. Je restai figé au milieu de la pièce, je tournai deux fois sur moi-même pour observer ce drôle d'endroit. Mon coeur se fit entendre. Quelque chose d'étrange se passait en moi et autour de moi. Mais, c'était tout bonnement impossible ! L’agencement de cette petite cuisine ressemblait trait pour trait à celle de mon enfance. Mes pieds restaient collés au sol, mes muscles, mon corps refusaient de bouger. Mon esprit, lui, était bien là avec moi. Mes neurones s’entremêlaient. Il y avait sûrement une explication à cette mauvaise blague. Je secouai ma tête, me donnai une claque sur mes joues rougies. Je repris mon courage à deux mains, et décidai d'en savoir plus sur cette maison qui, je suis sûr allait se révéler à moi.

Je me dirigeai à petit pas vers la sortie, jetant un dernier coup d'oeil derrière moi. Je posai ma main sur la porte, restai là quelques instants à contempler ce qui se trouvait devant mes yeux puis m'en allai. Je me retrouvai à nouveau dans ce couloir. Je me décidai à longer les murs. Face à moi se trouvait un petit escalier qui donnait accès à l'étage. Je m'y dirigeai d'un pas décidé, mais quelque chose vint caresser mon nez à nouveau ! Je stoppai net devant une nouvelle porte. Une odeur de vieux cigare s'en échappait. Je reculai, ma chemise commençait à s'imprégner de ma sueur. Soudain, un bruit retentit. Je portai ma main à ma bouche, je faillis laisser échapper un cri. Ce son venait de ma droite. Mon coeur s'emballa, le souffle coupé je forçai l'entrée et me dépêchai à refermer la porte. Je repris ma respiration affalé sur cette masse en bois. Je me laissai glissé le long et marquai un temps de répit. Mon souffle reprit son rythme. Je levai la tête. Les yeux écarquillés, j'ouvris grand la bouche. Devant moi se dressait une grande bibliothèque remplie de vieux comme de nouveaux livres. On avait disposé un bureau au milieu de la pièce. Je plissai les yeux et j’aperçus le cendrier où un cigare se consumait. Étonnamment, je me surpris à esquisser un sourire. Mais, je ne pouvais bouger. Cet endroit renfermait un souvenir intense. Sur le bureau se trouvaient une boite de chocolats, des papiers, des crayons,... Mon papa avait exactement le même coin de travail. Mais, n'importe qui pouvait avoir eu la même idée de décoration et aimer les mêmes choses. Je m'appuyai alors sur mes deux bras, me relevai. Je caressai les livres de ma main. Elle buta sur un livre un peu en retrait. Je le regardai attentivement. Je fis un bon et emmenai le bouquin au passage. Je le regardai avec effroi. Je ne pouvais l'approcher, ni le toucher. Mes yeux se déposèrent sur le titre. Chaque soir, durant mon enfance, on me lisait cette histoire. N'importe qui pouvait posséder ce livre, mais, c'était bien le mien ! Je reconnu la tache d'encre rouge en plein milieu de la couverture ! J'avançai mon doigt, le retirai, puis je finis par le ramasser. Ce livre exerçait un certain pouvoir sur moi. Je l’examinai et me décidai à l'ouvrir. Je serrai avec force ces pages. Ce n'était pas possible ! La tache, et puis maintenant un nom avait été inscrit au dessus de la première page. Et ce nom, c'était le mien, écrit de ma main. Je jetai le livre et courus vers la porte sans me retourner. Je ne pris pas le temps de la refermer, je me dirigeai à toute vitesse vers la sortie quand soudain !

Un petit garçon me frôla, je fus comme foudroyé sur place. Mon sang se glaça. Il continua sa route sans m'adresser un regard. Il ne m'avait donc pas vu !

Intrigué par ce qui venait de se passer, j'en oubliai mes découvertes.

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