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Le Diable Au Corps

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Par   •  2 Novembre 2014  •  1 777 Mots (8 Pages)  •  4 480 Vues

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Le Diable au corps, Raymond Radiguet

1/ Qui est Raymond Radiguet ?

Raymond Radiguet a vécu durant la première moitié du XXe siècle. . Il a écrit des romans et des poèmes (et même une comédie).

C’était l’aîné de sept enfants

Après avoir obtenu une bourse, il intègre le lycée Charlemagne à Paris. Mais Raymond préfère faire seul son éducation en lisant les classiques du XVIIe et XVIIIe siècle et les poètes –Lautréamont, Mallarmé, Verlaine, Rimbaud. Alors qu’il n’a que 14 ans, il rencontre Alice, une voisine de quelques années son aînée dont le mari est au front, et entretient avec elle une relation qui durera jusqu’à la fin de la guerre. Cette liaison lui inspirera le Diable au corps. A quinze ans, il se lance dans le journalisme comme chroniqueur et publie quelques-uns de ses vers sous le pseudonyme de Raymond Rajky.

Fréquentant le milieu de Montparnasse, il fait la connaissance, en 1918, de Jean Cocteau qui devient rapidement un ami intime. Grâce à lui, il publie ses poèmes dans les revues d’avant-garde. En 1920, Radiguet et Cocteau fondent la revue Le Coq et collaborent à l’écriture du livret Paul et Virginie dont Satie aurait dû composer la musique. Raymond écrit aussi une comédie : Les Pélicans et publie son recueil de poèmes Les joues en feu. Raymond Radiguet poursuit l’écriture du Diable au corps qui paraîtra en 1923 (l’année de sa mort): ce sera un succès. Couronné par le prix du nouveau monde, il assura la gloire à son auteur.

2/ Pourquoi ce roman fait-il scandale à sa parution ?

La publication du Diable au corps provoqua un grand scandale, car il postulait la guerre comme condition même du bonheur des amants et portait atteinte au respect sacré dû au soldat. La mort prématurée de l'auteur à l’âge de 20 ans contribua probablement à l'élaboration d'un mythe jamais démenti autour de ce roman. L'éditeur Grasset, qui orchestra savamment le lancement de ce qu'il annonçait comme un chef-d'œuvre d'un très jeune auteur, reçut la faveur du public sur fond de ce scandale, la presse n'hésitant pas à donner à Radiguet le sobriquet de « Bébé Cadum de la littérature »

3/ Peut-on dire qu’il s’agit d’une autobiographie ?

1. Un roman véridique

L'épisode narré de la bonne qui se jette du toit est réellement arrivé, il a traumatisé Raymond étant jeune qui l'a raconté à maintes reprises à son camarade de lycée, Yves Krier.

Les études que suit Raymond, et peut-être François, sont suivies par des professeurs arrachés à leurs classes en cours d'année puis par des intérimaires sans autorité ce qui lui donne l'impression d'une discipline en lambeaux, due à la guerre.

Le Diable au corps reflète une passion illégale puisqu'elle est adultère toutefois il semble que Raymond Radiguet ait vécu une situation similaire avec une jeune fille rencontrée à l'époque, Alice Serrier. Il la rencontre un jour qu'il cherche à prendre le train et tombe sur son père en grande discussion avec elle. Il semble que Maurice Radiguet ait eu Alice pour maîtresse mais la certitude est que Raymond succombe à son charme discret.

Raymond a 14 ans et Alice 24 lorsqu'ils débutent une liaison, c'est à la même époque que le jeune garçon quitte le lycée. On sait qu'à peine Gaston, le fiancé d'Alice reparti vers le cauchemar du front, Raymond accourt chez Alice. Elle lui ouvre les bras et son lit, lui ne veut pas même songer que l'homme qu'il remplace risque la mort à chaque heure du jour et de la nuit. Ce n'est pas du mépris qu'il lui voue mais de l'indifférence. L'apprentissage amoureux et l'éducation sentimentale se rapprochent de différents héros de la littérature comme Tristan ou Julien Sorel et leurs compagnes Iseult et Mme de Rênal qui ressemblent à nos deux personnages.

En janvier 1918, Alice annonce à Raymond qu'elle est enceinte, elle accouche en décembre d'un fils mais il n'y a déjà plus de place pour elle dans l'esprit de l'écrivain. Celui-ci fréquente les salons et les grands noms de la littérature. Seulement, selon les suppositions, Gaston n'avait pas de permission qui coïncide à la conception de l'enfant, il serait donc prématuré ce qui ne fut pas le cas. On peut donc en conclure que Raymond était bien le père d'André, l'enfant né.

2. Une « fausse confession »

La narration se présente comme la confession d'un « je » narrateur dissimulant avec pudeur son nom et celui des localités (F…, J…). Ce subterfuge tend vers la confusion auteur/narrateur et donc pose question de l'authenticité de cette pseudo-autobiographie.

Il faut cependant nuancer les informations car il y a des incohérences entre l'histoire de François et celle de Raymond. On peut répertorier quelques éléments qui permettent de ne pas être si catégorique en prétendant que le roman est dans tout son contenu le reflet de la vie de l'écrivain. Raymond s'inspire de son expérience mais il sème le trouble et se défend d'avoir raconté la relation amoureuse qu'il a vécue dans sa jeunesse.

Alice est morte en novembre 1952. Marthe meurt peu après la naissance de son fils.

Il n'est pas établi que le fils d'Alice soit celui de Radiguet. Le fils de Marthe est celui du narrateur.

Radiguet

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