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La vie et le travail d'Albert Camus

Analyse sectorielle : La vie et le travail d'Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Décembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 610 Mots (7 Pages)  •  727 Vues

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Lecture analytique n°5

En quoi ce dénouement est-il paradoxal ?

Introduction

Albert Camus est né en 1913 en Algérie. Elevé par sa mère quasi-analphabète d’origine espagnole et sa grand-mère, ils vivent avec son frère une enfance dans la plus grande pauvreté, son père étant mort à la guerre en 1914. C’est son instituteur, à qui il dédiera son discours de remise du Prix Nobel de littérature, qui le remarque, l’aide et lui permet ainsi d’obtenir une bourse et d’aller au lycée à Alger en 1924. Il suit ensuite des études de philosophie, et adhère au Parti Communiste dès 1934. Il se marie la même année avec Simone Hié. Sa santé fragile (il est atteint de tuberculose) l’empêche de suivre une carrière dans l’enseignement. Son engagement politique très profond l’amène donc tout naturellement à la profession de journaliste. Il rompt avec le Parti Communiste qui lui reproche sa liberté de pensée dès 1937, alors qu’il est déjà séparé de sa première épouse. Il rédige de nombreux articles et fonde un théâtre. En 1940, il épouse Francine Faure et quitte l’Algérie pour la France avec elle. Ils auront deux jumeaux, Jean et Catherine. Il obtient une place journal Paris-Soir en tant que secrétaire. Dès 1941 il s’engage dans la Résistance et publie en 1942 « l’Etranger », soutenu par André Malraux, ainsi que « le Mythe de Sisyphe », entamant ainsi son « cycle de l’absurde ». En 1944 il prend la direction du journal clandestin Combat qu’il gardera jusqu’en 1947. Ses nombreux articles humanistes et révoltés seront rassemblés sous le titre d’ »Actuelles I – Chroniques 1944-1948″ en 1950 et « Actuelles II – Chroniques 1948-1953″ en 1953. Après la guerre Camus n’aura de cesse de dénoncer les injustices du monde, quelles qu’elles soient, se fâchant ainsi avec nombre de ses amis mais affirmant un esprit libre, révolté et insoumis toujours au service de l’humanisme et de la justice, ardent défenseur de la paix. Dès 1936 il fonde et dirige un théâtre qu’il veut populaire, ouvert aux plus défavorisés, le Théâtre du Travail, qui devient en 1937 le Théâtre de l’Equipe. Il est aussi acteur, il écrit des pièces et met en scène de grands classiques comme des créations. Ce goût du théâtre l’occupera toute sa vie. Après la publication des quatre ouvrages de ce qu’il nomme lui-même « le cycle de l’absurde », c’est-à-dire le roman « l’Etranger » et l’essai « le Mythe de Sisyphe » en 1942 et les deux pièces de théâtre « Le Malentendu » et « Caligula » en 1944, la publication de son roman « la Peste » en 1947 est très remarquée. Il connaît un grand succès du public immédiat et reçoit le Prix des Critiques. C’est en 1957 qu’il recevra le Prix Nobel. Toute l’œuvre de Camus sonde l’homme et son rapport au monde, la nécessité de questionner l’existence et dans le même temps l’impossibilité de répondre à ce questionnement, à comprendre le sens de la vie. C’est donc cette philosophie de l’ « absurde » qui mène l’homme à la révolte, mais à une révolte empreinte d’humanisme. Ses amitiés comptaient André Malraux, Emmanuel Roblès, René Char, André Gide, un temps Jean-Paul Sartre, etc., et le neveu de l’éditeur Gaston Gallimard, Michel Gallimard. C’est avec lui qu’il trouve la mort le 4 janvier 1960, dans un tragique accident de voiture.

Au cours des derniers jours du mois de janvier, l'épidémie de peste cesse de manière aussi brutale qu'elle a commencé. La quarantaine d'Oran prend fin: les portes de la ville s'ouvrent au début du mois de février et une grande joie envahit les rues. À la fin du roman, Rieux révèle qu'il est le narrateur de la chronique. Dans les trois derniers paragraphes résonnent la liesse de la population libérée, mais aussi les pensées profondes du docteur. Rieux a trouvé refuge sur la terrasse où Tarrou s'était confié à lui: il médite sur la peste et sur la condition humaine de façon plus générale. Après avoir montré que Rieux est un homme à la fois solitaire et solidaire, nous nous consacrerons au sens profondément humain de sa réflexion, puis à la portée allégorique qu'il attribue à l'épidémie de peste.

I) La révélation du narrateur

1) Une révélation sincère

A la fin de cette chronique, le docteur Rieux, par le biais de Camus, nous fait une confidence, il nous dit la vérité sur le narrateur; " que le docteur Bernard Rieux avoue qu'il est l'auteur".

A l'occasion "de cette sorte de crime" donc la peste, il n'a pas menti et s'est tenu "de recueillir leur sentiment" (ceux des habitants).

Il a uniquement redit ce que les habitants lui ont rapporté et n'a donc rien déformé ou embelli "pour rapporter ce qu'il avait vu et entendu" /"s'est appliqué à ne pas rapporter plus de choses qu'il

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