La séparation du temps de travail et le bureau traditionnel est-elle réellement une évolution bénéfique

Toute activité spécifique possède un lieu pour l’entreprendre, or, remarquons que le télétravail supprime toute notion d’espace ayant une activité propre. La séparation du temps de travail et le bureau traditionnel est-elle réellement une évolution bénéfique ?

Dans un premier temps le Télétravail pourrait soulager le travailleur comme l’indique Phillip Wade et Didier Falcand dans leur ouvrage Cyber planète car le salarié pourrait répartir sa quantité de travail et ainsi, il « pourrait répondre à de nouvelle aspiration » suite à la diminution du temps de trajet. Philippe Chambon dans Télétravail contre pollution partage ce même avis : selon lui cela contribuera à « l’amélioration » de la qualité de vie des salariés et de la population car le télétravail pourrait réduire de 7% la pollution des villes car ce mode d'organisation engendrerait moins de trajet, est par conséquence une diminution de stress. A l’inverse Pierre George condamne lui cette idée dans l’extrait tiré « Du côté de chez Carl » selon lui le télétravail représenterait un « boulet » qui nous relierais sans repose au monde « lointain » et « laborieux » de l’entreprise, la notion de « source de liberté » exprimé par Wade et Falcand ne serait qu’une illusion, car l’entreprise pourras s’immiscer chez le salarié « Comme chez elle ».

Dans un second temps les auteurs argumentent sur l’apport des technologies dans le milieu privé. Selon Wade et Falcand le télétravail par la modification profonde des usages et des comportements impliquerait d’intégré des nouveaux éléments chez soi de façon permanente : « ordinateur portable ; fax ; imprimante » ce qui représentera selon eux une source de liberté car le salarié ne sera pas obligé de retourner dans son lieu de travail pour transmettre un dossier ou l’imprimé. Pour ses deux auteurs l’employeur va alors mettre à disposition des technologies très pointu, selon Pierre George la machine ne sera pas à la disposition de l’homme mais le contraire, ce sera « la dictature de la machine ». Le salarié ne pourra pas se cacher de l’entreprise car elle le tiendra « par la barbichette » et nous ne pourrons plus nous en détacher comme « un chewing-gum à la semelle de ses souliers ».

En conclusion, le télétravail est un véritable mode de vie, mais nécessite une rigueur indispensable pour la gestion de son temps professionnel, avec des semaines de travail dépassant souvent les 35 heures. Il permet de concilier vie de famille et vie professionnelle, mais n’est pas toujours facile à appréhender d’un point de vue personnel, le télétravailleur coupé de sa société risquant de perdre pied s’il ne dispose pas de la rigueur et la motivation nécessaire à l’organisation de son activité.

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