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La relation de Breton avec une femme

Fiche de lecture : La relation de Breton avec une femme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Octobre 2014  •  Fiche de lecture  •  858 Mots (4 Pages)  •  705 Vues

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Marjorie est une jeune fille qui ne porte actuellement pas de dessous et qui à des chaussettes (probablement volontairement) dépareillés...jo<dsvùjdùjjijifjifsdjfidsljfjDevant la Femme, l'attitude de Breton est celle de l'adoration. Pour l'évoquer, il se place sur un temps mythique, qui reste le temps surréaliste par excellence, et lui donne une fonction souveraine d'initiatrice. On lira par exemple « L'Union libre », litanie en forme de blason adressée à la femme-panthère, installée au cœur de la vie panique. Une telle attitude ne pouvait, certes, s'accommoder des idéologies à la mode, ce que Camus appelait "la chiennerie du temps" : pour les féministes, limités au terrain politique, le rapport de Breton à la femme ne pouvait dissimuler, sous l'adoration de la femme-enfant, que la pire forme de machisme, alors que cette célébration dénonce au contraire l'artifice des antinomies établies par l'ordre culturel masculin. C'est en ce sens que Breton souhaite qu'enfin on se décide à faire la plus large place aux valeurs incarnées par la femme, dans la perspective essentialiste dont témoignent les pages vibrantes d'Arcane 17 où s'affirme une radicale altérité de l'entendement féminin.

Avec Nadja, cette profonde étrangeté de la femme aux valeurs masculines se manifeste avec d'autant plus de netteté que l'héroïne du récit est dotée de capacités médiumniques et finira dans l'aliénation mentale. Auparavant, elle aura revêtu tous les attributs d'une sorte de « génie de l'air », véritable médiatrice qui vient éclairer de sa présence la lanterne de l'homme perdu dans une forêt de signes. Ce n'est donc pas par le langage verbal que Nadja peut manifester ce rôle, tant celui-ci est porteur des valeurs qui, précisément, manifestent le mieux les catégories logiques qu'elle prétend subvertir. Elle a pour cela plutôt recours au dessin, laissant le "témoin hagard" qu'est devant elle le narrateur les déchiffrer ou nous laisser y lire autant de signes. Ce n'est en effet jamais comme une histoire d'amour que le récit doit être lu, mais plutôt comme une allégorie où la douloureuse impossibilité de marier le rêve à l'action s'exprime dans une imagerie où l'entrelacs des mythes est particulièrement touffu. Ainsi les dessins que Nadja, non sans talent, livre à Breton comme autant de clés énigmatiques - et que celui-ci reproduit sans guère les commenter -, semblent constituer un ensemble de signes où sa personne et son œuvre seraient clairement désignés.

Les dessins de Nadja gravitent d'abord autour de symboles « élémentaires » qu'ils essaient de syncrétiser tant bien que mal : on y remarque en effet la part ascendante et rédemptrice qu'y jouent le feu et l'air (les cheveux de Breton comme des flammes «aspirées par le vent d'en haut») et le rôle antithétique et pourtant conjugué qu'y tiennent l'eau et la terre. Autour de ces deux éléments, la figure de Mélusine ne cesse de hanter Nadja. Plus tard, dans Arcane 17, Breton fera de la légende de Mélusine (voir notre encadré) le support essentiel de sa pensée féministe. Mais c'est dans Nadja que la serpente apparaît pour la première fois : («Après-dîner [...], son rêve a pris un caractère

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