La recherche de soi

HLP Littérature

LA RECHERCHE DE SOI

I/ les expressions de la sensibilité

Comment restituer le flux du vécu?

Influence de la psychanalyse (Freud, fin XIXe s) sur l’écriture du XXe s : la continuité chronologique du récit est brisée pour être au plus près du flux de csce. Marcel Proust et Virginia Woolf soulignent la complexité de la vie intérieure.

Exemples :

A la recherche du temps perdu, 1919 : lors d’un moment de douleur physique intense qui provoque « un bouleversement de tout (s)a personne, Marcel retrouve dans sa mémoire affective une scène analogue avec sa grand-mère qqs années auparavant. Il réussit alors, plus d’une année après son enterrement, à faire le deuil de sa grand-mère : « l’anachronisme » entre « le calendrier des faits » et « celui des sentiments » est ainsi souligné. La longue phrase proustienne mime le « zoom » progressif sur le souvenir du « visage tendre, préoccupé et déçu de la grand-mère ». Le lecteur assiste ainsi aux méandres de la pensée intérieure du personnage de Marcel.

Au théâtre, le monologue apparaît comme un moment très intense : le personnage se dévoile a lui même, extériorise ses questionnements. Le spectateur est ainsi confronté par le jeu de la double énonciation.

Exemple

Juste la fin du Monde, Jean Luc Lagarce, 1990

Le monologue de Louis révèle les hésitations de ce dernier, sa peur du regard de l’autre et en particulier du regard de sa famille : il a peur de mourir sans que sa famille le voit tel qu’il est réellement  et craint qu’ils finissent par ne plus l’aimer après s’être fait leur idée de lui.

L’écriture intime trouve son aboutissement dans diverses formes (journal intime, autobiographie, échange épistolaire)

Exemple :

Enfance, Nathalie Sarraute, 1983 : Dans l’incipit de son autobiographie, Nathalie Sarraute présente tous les enjeux et difficultés de l’autobiographie, sous la forme d’un dialogue entre 2 voix qui s’apparente à une sorte de psychanalyse interne.

L’artiste est-il doué d’une sensibilité particulière ?

Les préromantiques (fin du XVIIIe siècle) expriment leur sensibilité à ‘égard de la nature, source d’inspiration mais aussi miroir de leur intériorité.

Exemple :

Les Rêveries du promeneur solitaire, 1776-1778

Dans cet ouvrage, Rousseau exprime sa sensibilité pré-romantique en tentant de fixer par l’écriture les méditations et vagabondages de son imagination lors de ses promenades en pleine nature. Il est en quête de solitude (à la fois morale et intellectuelle) pour atteindre une forme de sérénité, qu’il semble trouver au cœur de la nature.

L’élan lyrique est une mouvement ascendant vers le sacré. L’âme du poète transcende la réalité pour toucher à l’essence des choses.

La sensibilité artistique entretient une relation paradoxale à la souffrance : elle déclenche ou nourrit la création mais peut devenir un obstacle à la écriture → artiste condamné à une existence maudite, à la mélancolie (mal du siècle, spleen)

Certains artiste se considèrent « voyants, investis d’une mission auprès des hommes.

II / Les métamorphoses du moi

Saisir le moi, une quête impossible ?

De nombreux auteurs ont tenté de définir le moi dans leurs œuvres. Rousseau aurait rédigé le 1er ouvrage ouvertement autobiographique (il exprime les difficultés à se saisir de lui même)

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