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La question de l'homme dans les genres d'argumentation du seizième au présent

Étude de cas : La question de l'homme dans les genres d'argumentation du seizième au présent. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2015  •  Étude de cas  •  879 Mots (4 Pages)  •  661 Vues

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CORRIGE

Objet d'étude : La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation du XVIe à nos jours.

CORPUS ___________________________________________

TEXTE A. Jean de La Bruyère, Les Caractères, 74, 1696

TEXTE B. Montesquieu, Lettres persanes, Lettre 28, 1721.

TEXTE C. Voltaire, L'Ingénu, 1767.

I. La question sur le corpus (/4).

Après avoir lu les textes du corpus, vous répondrez à la question suivante :

Expliquez l'objectif principal qui rapproche les textes de La Bruyère, Voltaire et Montesquieu. Vous analyserez les différents procédés littéraires utilisés.

A la suite des grandes découvertes, les récits de voyage alimentent l'imaginaire et l'inspiration des écrivains, moralistes et philosophes, dans une moindre mesure au XVIIe siècle mais très fréquemment au XVIIIe siècle. C'est ce que nous montre les textes du corpus : le texte de Jean de La Bruyère, extrait du chapitre 74 des Caractères est publié en 1696. Le deuxième texte est la lettre 28 des Lettres persanes de Montesquieu. Enfin, le dernier texte est extrait du conte philosophique de Voltaire, L'Ingénu. Il s'agira ici d'analyser quel objectif principal rapproche ces textes et quels procédés littéraires les auteurs utilisent.

S'ils appartiennent à des époques différentes - le XVIIe siècle pour le texte A et le XVIIIe siècle pour les textes B et C -, les textes du corpus présentent en revanche la même situation : un regard étranger rend compte des mœurs d'un « pays » lointain dont il a entendu parler ou qu'il visite. Ce sont des œuvres de fiction : la naïveté ou tout simplement le regard neuf qui est porté sur ces contrées en fait ressortir l'originalité : c'est la cour de Louis XIV, avec ses dignitaires, dans les textes de La Bruyère et Voltaire ; ce sont les spectacles dramatiques ou lyriques de Paris chez Montesquieu.

Le procédé de l'œil neuf, dérivé des récits de voyages des navigateurs ou des missionnaires, permet à ces trois auteurs de « décaper » la société ou le milieu qu'ils décrivent et d'en mettre en relief les travers, sur un ton apparemment neutre et objectif. La Bruyère décrit la société française comme s'il la découvrait. Dans le texte de Montesquieu, le voyageur est perse. Il possède donc l'oeil "perçant". C'est évidemment un jeu de mots. Mais il indique aussi le fait que celui qui découvre est plus apte à repérer les défauts, les voient mieux, les remarquent plus facilement. Enfin, l'Ingénu de Voltaire mérite bien son nom puisque la simplicité de sa conduite et de ses réactions, mais aussi de ses jugements et de ses propos le caractérise.C'est grâce à un effet de contraste avec l'attitude naïve mais naturelle et sincère que Voltaire met en valeur les travers des grands.

Le but est de toute évidence critique : critique sociale, politique et morale. Dans le texte A, La Bruyère montre que les courtisans se comportent comme de véritables « sauvages » : rites stéréotypés, comportement superficiel,

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