La publicité

Que ce soit à la télévision, dans la rue, dans la presse ou les réseaux sociaux, la publicité a pris une place prépondérante dans notre société. Dès lors, on peut se poser la question suivante : la représentation du monde par la publicité est-elle un mensonge innocent? Ainsi, Jean-Claude GUILLEBAUD semble surtout s’inquiéter de l’impact de la « féerie publicitaire » sur la société dans un article paru dans TéléCinéObs. Tandis que Jacques LANDREVIE et Bernard BROCHAND, les auteurs du livre Publicator, Théorie et pratique de la consommation en soulignent les aspects positifs. Quant à Frédéric BEIGBEDER dans sa fiction autobiographie 99 francs, il nous présente Octave un publicitaire au discours cynique. Enfin, les enquêtes Sofres permettent de connaître les attentes des consommateurs en 2020 en matière de publicités. Ainsi, la publicité offre un miroir déformant du monde. Cependant, pour certains, elle reflète l’imaginaire des consommateurs et embellie la réalité. D’autres affirment que sa démarche a des effets négatifs.

(A – Un constat unanime (Tous les documents))

La publicité offre une représentation idyllique du monde, s’accordent à dire tous les auteurs. Dans l’univers hollywoodien de conte de fées qu’elle représente, règnent sans partage la beauté, l’amour, la convivialité, la santé, la richesse, le bonheur, pour J.-C. Guillebaud, J. Lendrevie et B. Brochand. D’ailleurs, ces deux derniers ajoutent que c’est l’essence même de la publicité que d’offrir une vision idyllique de notre société, retouchée à coup de Photoshop ajoute F. Beigbeder. La consommation y apparaît ainsi comme la matrice de la félicité comme le montrent les questions posées aux consommateurs des Enquêtes Sofrès.

(B – Une démarche inhérente au fonctionnement de la publicité (Docs 2, 3 et 4))

La publicité n’a en effet pas pour but de représenter fidèlement la réalité, déclarent Jacques Lendrevie et Bernard Brochand. Son objectif est plutôt de faire vendre et de susciter des comportements d’achat dont personne n’est dupe, rappellent-ils. Rejoints en cela par les propos du personnage du roman de F. Beigbeder rappelant que le but premier d’un publicitaire est de vendre un produit. Pour l’atteindre, elle doit rencontrer l’adhésion du consommateur, précisent les deux essayistes. L’ensemble de l’enquête de la Sofres l’illustre parfaitement.

Si la publicité déforme la représentation du monde, sa démarche est nécessaire et souhaitable.

(A – Une réponse aux attentes et aux rêves des consommateurs (Docs 2, 3 et 4))

La publicité serait une réponse aux attentes et aux rêves des consommateurs. Selon J. Landrevie et B. Brochand, elle reflèterait et récupérerait à son profit les stéréotypes, les modes, les aspirations et contradictions de chaque milieu qu’elle vise. L’enquête SOFRES confirme d’ailleurs qu’une grande partie des personnes sondées attendent de la publicité qu’elle étonne, soit belle et fasse rêver, même si d’autres recherchent une véritable information sur les produits. Mais pour F. Beigbeider, les rêves attendus par la publicité ne pourront jamais être assouvis.

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