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La plaine Emile verhaeren

Commentaire de texte : La plaine Emile verhaeren. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2016  •  Commentaire de texte  •  1 291 Mots (6 Pages)  •  5 673 Vues

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 Commentaire compose La Paine Emile Verhaeren

La poésie, ou poiêsis en grec, est l’art d’assembler des mots du quotidien pour en former des associations originales, inouïes. Cet art évolue selon les crises et les changements politiques ; ce genre se renouvelle du tout au tout au XIXe siècle, avec L’Art Poétique de Verlaine, auteur symboliste qui prône une musicalité dans les poèmes et une certaine liberté d’écriture. Ainsi, Emile Verhaeren, critique d’art, de littérature et poète belge décrit la crise de la modernité reflétée par la ville, un de ses sujets principal. C’est donc avec son œil critique et son fin regard de peintre dû à sa profession et à son entourage composé de sculpteurs et d’architectes tels que Rodin ou Horsart que Verhaeren décrit l’urbanisation violente de la nature. Il écrit donc La Paine premier poème des villes tentaculaires qui est le dernier recueil de poèmes de son œuvre composé des Campagnes Hallucinés des Villes Illusoires et enfin de Villes Tentaculaires. Les quatre premières strophes que nous étudierons montrent la dévastation progressive d’un milieu cher au poète, La plaine, au profit d’un milieu industrielle nouveau. Nous nous demanderons comment Verhaeren décrit-il la monstruosité de l’urbanisation, en d’autres mots, comment critique-t-il la modernisation et la disparition progressive de la plaine ? Nous étudieront tout d’abord les changements de la nature grâce au spectacle et au réalisme descriptif que nous offre l’auteur, puis nous tenterons d’expliquer la transfiguration du réelle par l’art du poète en montrant la monstruosité et l’infernalité de la ville.

Le poète est confronté eu changement de civilisation et d’urbanisation, il contemple ce qui s’offre à lui dans une vision réaliste propre au XIXe. Nous étudierons tout d’abord le spectacle qui s’offre à lui.

          Le titre et les deux premiers mots montrent que le paysage est connu du poète puisqu’il emploi le pronom défini « la ». Nous entendons dès le troisième mot « morne » le changement négatif de la nature. Si le début est plutôt simple, la phrase va s’étirer de plus en plus grâce  la juxtaposition des virgules.  Ainsi chaque strophe compose une seule phrase. A l’image de ces longues phrases le poète joue avec les rythmes en employant de longs mots : « vermoulus » v2, « évangélique » v8, « rectangulaire » v17, des anaphores : « les bras des machines diaboliques »v6, des répétitions : « avec »v1. Emile Verhaeren n’hésite pas à être répétitif pour être explicite. Il part du loin vers le près : la plaine, les granges, les clos et enfin les pinions. Il procède comme un cameraman et établit une description organisé. Le mot vermoulu v2 connote de la mort. On relève donc son CL : vieillesse, morne, vermoulu, ne se défend plus, morte, mange (par connotation), criminelle, diabolique, vieux, usée, haillon, noir immensité. Nous survolons donc le paysage dans une vision panoramique. De plus la verticalité que nous avons vu n’est pas positif, ce n’est donc pas un appel vers le ciel puisque chaque mot à la dimension verticale est connotée par un adjectif péjoratif : « pignons sont vermoulus » v2, « machines diabolique » v6, « l’orde fumée et ses haillon de suie » v10.

          Emil Verhaeren dans un descriptif très réaliste offre une vision au lecteur d’un monde désolant. La nature a été abandonnée tandis qu’elle était nourrissante : « alma mater ». Les structures de vies d’autrefois sont anéanties, ce qui «était rassurant a disparue. « Les clos, les granges, les fermes » sont abolis comme si « la plaine ne se défend plus »v3. C’est pour cela que nous avons un jeu sur les temps : le passé simple et le passé composé sont utilisé : « ont effrayé, ont traversé, ont Sali ». En touchant au semeur et en employant l’imparfait, l’auteur nous parle de la mort. Et une réalité s’impose à nous avec les banlieues et les zones industrielles.

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