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La place des femmes dans les Faux-Monnayeurs et dans le Journal des Faux Monnayeurs?

Dissertation : La place des femmes dans les Faux-Monnayeurs et dans le Journal des Faux Monnayeurs?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2017  •  Dissertation  •  7 651 Mots (31 Pages)  •  5 397 Vues

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Berté Amanda[pic 1]

Devoir Maison

Commentaire de Littérature

Sujet 1 : Quels sont la place et le rôle des personnages féminins dans les Faux-Monnayeurs et dans le Journal des Faux-Monnayeurs ?

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Année : 2016-2017

        Considérés après sa publication en 1925 comme une des œuvres les plus importantes du XXème ,  Les Faux-Monnayeurs, roman en trois parties et constitué de quarante-trois chapitres, sont encore actuellement estimés et  reçus comme un récit permettant l'annonce de nouveaux mouvements littéraires tel que le nouveau roman, ce pourquoi cet écrit fut inscrit dans la liste du grand prix des meilleurs romans du demi-siècle. Au sein de ce récit, Gide rompt avec la tradition littéraire qui prônait le roman linéaire (caractérisé par une narration où les événements se succèdent de façon chronologique et d'une seule traite), et cela est dû, en premier lieu, à la liberté d'écriture et à la multiplicité des personnages qui semblent se proliférer au fur et à mesure que ce déroule l'histoire. Par ailleurs, cette production doit également son succès au fait qu'elle soit construite sur une mise en abyme, ainsi que pour la singularité de l'histoire centrale pour l'époque, les diverses actions apparentes gravitant autour du développement de l'amitié ou de l'amour de trois hommes et personnages principaux (que sont Bernard, Édouard et Olivier). La performance de cette œuvre est également dû aux histoires secondaires venant se greffer à la principale, le tout se rejoignant et se complétant. Cependant, le plus surprenant et atypique dans cet ouvrage demeure probablement en ce qui concerne le langage, celui-ci caractérisant les personnages. Gide s'explique d'ailleurs par rapport à cela dans le Journal des Faux-Monnayeurs et en ces mots « c'est plutôt le langage que le geste qui renseigne ». Ainsi, les personnages de ce roman ne sont jamais décrits par leur apparence extérieure, l'auteur choisit de les réduire simplement à leur voix, et c'est au sein du Journal des Faux-Monnayeurs qu'on trouve le commentaire permettant la justification de cela : « [ Mes personnages ] vivent en moi de manière puissante, et je dirais même volontiers qu'ils vivent à mes dépens. Je sais comment ils pensent, comment ils parlent ; je distingue la plus subtile intonation de leur voix ». De plus, les protagonistes du récit nous sont fréquemment présentés lors de dialogue où l'auteur commente les tons de leur voix, cela insistant sur leurs traits de caractère et, plus particulièrement, sur un discours exprimant un état d'âme précis. Cette méthode permet en outre la création de personnages qui sont presque tous des intellectuels, des êtres aimant s'exprimer. Par ailleurs, l'auteur lui-même se voit octroyé d'une fonction spécifique. Effectivement, il se « promène » tout au long du récit et semble la découvrir en même temps que celui qui le lit, instaurant ainsi l'illusion qui tend à faire croire au lecteur que l'auteur ne sait pas tout, ce pourquoi il doit lui aussi se montrer à l'écoute des personnages, notamment par le fait que l'histoire soit en train de s'écrire dans le mouvement même de la lecture. Il est rendu compte de cette idée selon laquelle le romancier se doit d'être celui sachant écouter au sein du Journal des Faux-Monnayeurs, et ce par le biais de l'expression suivante : «  Le mauvais romancier construit ses personnages, il les dirige et les fait parler. Le vrai romancier les écoute et les regarde agir ; il les entend parler dès avant de les connaître, et c’est d’après ce qu’il leur entend dire qu’il comprend peu à peu qui ils sont ». Le romancier se veut donc lecteur de son propre récit. Cela a permit à l'auteur de manipuler à son gré son lecteur, chaque partie du récit se composant d'« Un surgissement perpétuel ; chaque nouveau chapitre doit poser un nouveau problème, être une ouverture, une direction, une impulsion, une jetée en avant – de l'esprit du lecteur » (Journal des Faux-Monnayeurs), l'objectif étant que la lecture déroute celui qui lit afin de l'obliger à se montrer attentif au moindre détail et d'éviter le « lecteur paresseux », lui préférant le lecteur investigateur. Tout ceci n'est cependant pas agencé au hasard, l'enjeu des Faux-Monnayeurs étant de réussir à jalonner les difficultés premières du roman (que sont la chronologie de l'intrigue, le système des personnages, l'organisation des chapitres etc...) et de « Purger le roman de tous les éléments qui n'appartiennent pas spécifiquement au roman ». La dynamique des chapitres surenchérit sur cette idée, ces derniers se voulant être un perpétuel recommencement, l'auteur étant désireux de  « grouper dans un seul roman tout ce que me présente et m’enseigne la vie » (Journal des Faux-Monnayeurs). Toutefois, c'est autour de l'aventure pédérastique qu'orbite le récit, ceci étant en lien direct l'homosexualité de l'auteur, André Gide (on peut noter en rapport à cela que tous les personnages des Faux-Monnayeurs forme une ronde des diverses personnalités de ce-dernier à ses différents âges). Ainsi, il semble logique que les femmes ne jouent pas un grand rôle dans cet ouvrage où Gide assume son homosexualité et insiste donc sur l'homme, considérant ainsi son roman comme androcentrique. De surcroît, aucune femme ne figure parmi les personnages principaux, ce pourquoi Pierre Chartier évoquera les Faux-Monnayeurs comme n'étant par le « roman de la femme ». Cela semble d'autant plus surprenant et paradoxal puisque, à l'origine, Gide souhaitait raconter l'histoire de deux sœurs comme il le confie dans le Journal des Faux-Monnayeurs. Toutefois, les filles d’Ève sont détentrices d'un rôle particulier et secondaire, voir peut-être majeur puisqu'elles interfèrent dans le destin des hommes, y apparaissant sous divers statu (mère, épouse, amante etc...). Cependant, le sort de ses femmes ne se présente pas comme très enviable, et Gide questionne ainsi la place de la femme dans la société de son époque. Pour cela, nous pouvons nous demander quels sont le rôle et la place des personnages féminins dans les Faux-Monnayeurs et au sein du Journal des Faux-Monnayeurs ?

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