La littérature rend-elle l'homme meilleur?

L'extrait du livre La littérature, pour quoi faire ?, d'Antoine Compagnon fait en tout point l'apologie de la littérature en exhalant ses bienfaits. Nous en déduisons donc qu'il s'inscrit dans plusieurs héritages littéraires soit; l'Humanisme, le Classicisme, les Lumières ainsi que le Romantisme. Il est légitime de se demander si en effet la littérature peut vraiment « rendre l'homme meilleur [et lui] donner une vie meilleure », si la littérature rend bien un homme « complet », si la littérature augmente forcément l'homme et sa vie. Il est vrai qu'habituellement, comme nous l'informe Compagnon, la littérature permet à l'homme d’acquérir les éléments nécessaire visant à avoir une vie meilleure. Cependant il serait étonnant de s'arrêter à un "oui elle augment sa vie.", tout est relatif, il faut aussi accepter que la littérature n'est pas uniquement, systématiquement remplie que de bonnes ondes.

Pour rejoindre Compagnon, la littérature améliore l'homme et sa vie jusqu'à les rendre meilleurs.

La littérature influence l'Homme en dénonçant des injustices et défauts, de nombreux exemples s'offrent à nous, m'est venu à l'esprit dans un premier temps, "Boldmind", un personnage de Voltaire qui fait son apparition dans Le Dictionnaire philosophique, plus précisément dans l'article Liberté de penser. Cet homme est la définition même de l'instruction par la littérature, il tente, de façon didactique, de faire en sorte qu'un mouchard prenne conscience de la cage dans laquelle l'Inquisition l'a enfermé, grâce à son savoir et sa connaissance il s'est octroyé un érudisme certes difficile d'accès à cette époque mais existant. Le roman Le dernier jour d'un condamné de Victor Hugo, illustre bien l'effet de dénonciation des injustices,ici, contre la peine de mort. Le poète et conteur, Jean de la Fontaine ne cesse de dénoncer les problèmes politique de l'époque à travers les animaux. Ces auteurs, comme tant d'autres, ont permit à beaucoup d'ouvrir les yeux.

La littérature est aussi une source de résistance, de force morale et spirituelle. Nous avons eu l'opportunité de lire un extrait de L'écriture où la vie de Semprun qui décrit la mort d'un des ces amis, à laquelle il a assisté, dans le camp de concentration nazi de Buchenwald, dans cet extrait l'auteur nous démontre que grâce à de simples vers de Baudelaire, son ami meurt le sourire aux lèvres, son regard fraternel posé sur lui. Si la mort ne l'a pas atteinte à lui, c'est grâce à son instruction et ses connaissances misent à profit par les nazis pour recenser les déportés. Invictus de William Henly a permis à Nelson Mandela de résister durant ses 27 années d'incarcération à Robben Island. Là encore, la littérature est une arme pour l'homme symbole de la lutte contre la ségrégation, lui permettant de toujours garder l'espoir. Anne Frank écrivait dans son journal régulièrement, un moyen de dire tout ce qu'elle avait sur le cœur, de se confier, de parler de la vie qu'elle avait avant de se cacher, avant que les juifs ne soient persécutés et les souvenirs quelle venait à écrire lui donnaient de l'espoir et de la force.

La littérature est un des piliers permettant d'accéder à la Raison et à un certain esprit critique. Victor Hugo nous le fait comprendre indirectement à travers son poème "A qui la faute ?", il dit que les livrent "luisent", éclairent et illuminent les esprits. En effet, la connaissance de plusieurs écrits, tous avec des points de vues différents permettent de créer notre propre point de vue, d'affirmer l'esprit critique afin d'accéder tous à une raison qui nous semble juste. La littérature dresse des ponts entre entre les hommes et œuvre à l'étendue de l'esprit critique, parce qu'elle développe notre cerveau. Elle permet d'obtenir un savoir qu'il est difficile de s'octroyer si l'ont ne lit pas où si notre culture littéraire est très limitée, l'illettrisme rejette certains hommes hors de la sphère de la culture. Or comme je le disais précédemment la culture développe l'esprit critique, révèle le monde et apporte la connaissance, ce qui n'est pas à négliger pour vivre librement

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