La fabrique du souvenir

La mémoire est la sentinelle de l’esprit. C’est à W. Shakespeare que nous devons cette idée qui détermine alors l’importance du souvenir pour la construction de soi. En effet, les souvenirs font partie intégrante de nos vies. Il est donc intéressant de se demander quelle importance nous devons réellement leur laisser.

Tout d’abord, les souvenirs sont essentiels à nos vies. Ils constituent une grande part de notre identité personnelle et détermine d’une certaine façon qui nous sommes, qui nous avons été, et qui nous serons.

En effet, la mémoire à long terme regroupe nos savoirs faire habituels, et nos connaissances générales, qui sont indispensables à notre quotidien et qui nourrissent inévitablement notre intellect.

Cependant, cette mémoire regroupe également les souvenirs personnels qui nous distinguent des autres individus.

Sont le plus souvent sélectionnés les évènements marquants, importants, les chocs ou traumatismes qui auront inéluctablement une influence sur notre vie future. Pourtant, il arrive parfois que ces souvenirs marquants soient oubliés involontairement pour permettre de mieux se construire et d’avancer grâce à un certain nombre de mécanismes.

Enfin, le souvenir est soumis à beaucoup de phénomènes qui le remodèlent et donnent, plusieurs fois, une version provisoire de celui-ci.

Tout d’abord l’oubli ; il façonne le souvenir d’une certaine manière, propre à chacun, qui donne alors, selon les individus, une vision différente d’un même évènement vécu. D’autre part, selon Antoine de Rivarol, le souvenir nait de sensations. En effet, les sensations peuvent marquer clairement un souvenir mais peuvent également l’altérer.

Comme le temps, et comme l’oubli qui les remodèlent d’une façon particulière et unique.

Par exemple, un évènement dont on pensait se souvenir parfaitement aura pu être modifié ou complètement inventé sous l’influence des sensations

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