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La coordination

Thèse : La coordination. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Juin 2013  •  Thèse  •  2 451 Mots (10 Pages)  •  547 Vues

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Lorsque la coordination se fait sans conjonction, on parle de juxtaposition.

Les propositions indépendantes et principales peuvent être librement coordonnées entre elles

(indépendante + indépendante, principale + principale, indépendante + principale5) ; par contre, une

4 En fait, le verbe prédicatif est allais tenir compagnie – tenir compagnie étant une locution verbale construite avec le

semi-auxiliaire aller (cf. GREVISSE, §§ 780, 789 [pour la notion de « semi-auxiliaire »], et 790, b [pour l’emploi du

verbe aller comme semi-auxiliaire dans cette phrase exemple].

5 Comme P1 et P3 dans (1).

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subordonnée ne peut être coordonnée qu’avec une autre subordonnée : une phrase comme *J'allais

tenir compagnie à ma soeur Catherine et pendant qu'elle s'occupait des vaches est mal formée6.

2. L'Incise

Aux propositions indépendante, principale et subordonnée, il faut ajouter l’incise. C’est une

proposition sans conjonction, insérée dans une autre proposition, à laquelle elle est ni coordonnée ni

subordonnée. – Exemple :

(6) Un soir, t'en souvient-il, nous voguions en silence. (Lamartine, cit. Grevisse, p. 297 et p.

610)

P1 : Un soir [...] nous voguions en silence

proposition indépendante

P2 : t’en souvient-il

incise

L’incise la plus fréquente est celle qu’on trouve insérée dans le discours direct, comme p. ex. dit-il

dans

(7) Ma mère, dit-il, viendra nous voir demain.

• Représentation graphique de l'analyse logique

Pour la représentation graphique du résultat de l’analyse logique, on reliera par un trait horizontal

les propositions coordonnées, et par un trait vertical les propositions subordonnées, et on pourra

ajouter l’incise entre parenthèses à la proposition dans laquelle elle se trouve insérée.

Coordination et subordination :

P1 P3

P2

Incise :

P1 (P2)

B. Spécification du type de phrase

On distingue les phrases déclarative ou énonciative, interrogative, exclamative et impérative ou

injonctive. Pour la spécification du type de phrase, il faut partir des propositions indépendantes

et/ou des propositions principales non subordonnées. – Exemple:

(8) Dites-moi où conduit ce chemin.

Il s’agit là d’une phrase impérative – selon la forme de la proposition principale dites-moi : verbe

à l’impératif, sans sujet exprimé – et non d’une phrase interrogative, comme pourrait le faire croire

la forme de la proposition subordonnée (proposition interrogative indirecte).

C. Décomposition de la proposition en mots

Pour la décomposition de la proposition en mots, on partira de la définition du mot écrit : « on

considère généralement le mot comme caractérisé par la présence d’un blanc (ou d’un signe de

ponctuation...) avant et après. » (GREVISSE, p. 176)

Pour éviter d’éventuelles erreurs, il faut faire attention aux cas suivants :

6 Conventionnellement, les phrases mal formées (ou inacceptables ou encore agrammaticales) sont marquées par un

astérisque.

4

- Les formes au, aux, du et des sont des formes contractées et correspondent à deux mots

lorsqu’elles sont analysables en la suite « préposition + article défini ». – Mais attention :

du, article partitif, et des, article partitif ou indéfini, comptent pour un seul mot.

- Par contre, les formes composées des verbes (ex. : a vendu) sont à considérer comme un

seul mot (au même titre que, p. ex., vend ou vendra).

- De même, les locutions comme pomme de terre (nom composé), depuis que (locution

conjonctive), est-ce que etc., équivalent à des mots simples.7

D. Analyse catégorielle et fonctionnelle des mots

Toute analyse grammaticale doit se faire à la fois sur le plan catégoriel et sur le plan fonctionnel,

et il importe de séparer ses deux plans. À priori, un énoncé comme « une proposition est faite d’un

sujet et d’un verbe » est à éviter, puisqu’il mélange ces deux plans (sujet étant un terme fonctionnel,

et verbe, un terme catégoriel).

1. Analyse catégorielle

L’analyse catégorielle consiste à spécifier la nature et l’espèce des mots et des propositions

subordonnées ; pour l’analyse des mots variables, il faut y ajouter la spécification de leur forme.

a. Spécification de la « nature » des mots

Spécifier la nature d’un mot, c’est l’attribuer à « sa » catégorie lexicale (ou classe de mots ou, en

termes traditionnels, « partie du discours »). La tradition en distingue huit, réparties en deux

groupes, selon qu’il s’agit de mots variables ou de mots

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