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La comédie a pour fonction de corriger les mœurs par le rire - Horace

Dissertation : La comédie a pour fonction de corriger les mœurs par le rire - Horace. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Juillet 2015  •  Dissertation  •  2 609 Mots (11 Pages)  •  19 524 Vues

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Dissertation français

Horace

La comédie a pour fonction de corriger les mœurs par le rire

INTRODUCTION

        De l'antiquité à aujourd'hui, le genre théâtral de la comédie a pour principale fonction de faire rire le lecteur et le spectateur. Les comédies de mœurs et les comédies de caractère apparaissent au XVII, en pleine période du Classicisme. Molière, grand auteur dramaturge, réunit la tradition de la farce et l'invention de la grande comédie, la comédie de caractère et de mœurs ; il se penche aussi sur l'humaine condition. C'est effectivement lui qui investit les genres comiques aujourd'hui représentés dans les théâtres.

        Les auteurs théâtraux du Classicisme imitent et s'inspirent des auteurs anciens de l'Antiquité, la notion d'originalité n'existe pas. Horace, poète latin, avance que le rôle de la comédie est celui de corriger les mœurs par le rire. Nous développerons dans cette rédaction les fonctions de la comédie en nous basant sur les ressorts comiques de la comédie et en citant différentes pièces de dramaturge du théâtre classique. La comédie ne déclenche-t-elle le rire du spectateur que pour le corriger ?

        Lors de la thèse, nous avancerons des arguments pour défendre celle d'Horace, « castigat ridendo mores ». Corriger les mœurs impliquent qu'il y a de mauvais mœurs, que l'on est perfectibles mais suppose aussi qu'il y a une norme, un idéal de vie en société et qu'il y a un modèle à imiter. La période classique refuse tout excès, la démesure, les passions destructrices. La devise classique et de plaire et instruire, une leçon de morale serait pesante. Il s'agit de rire des travers humains en le tournant en ridicule afin que les défauts montrés deviennent risibles.

THESE

Horace, un auteur latin, incite à imiter les auteurs de l'Antiquité. Les auteurs contemporains doivent corriger les mœurs par le rire.

  1. les monomaniaques dans la comédie de mœurs et de caractère et les grands caractères.

a. un vice ou un travers

Au travers de ses pièces, Molière met en scène des personnages monomaniaques dans ses comédies. Ils incarnent un vice ou un travers de la société.  Comme le dit Dorante, le but de l'auteur comique est d'« entrer dans le ridicule des hommes, et rendre agréablement sur le théâtre les défauts de tout le monde ». La comédie est utile ; elle permet de voir et ainsi d'éviter l'excès. En effet, le dramaturge dénonce certains travers et arrive à les prendre en défaut pour rendre compte au spectateur de l'absurdité et de la réalité de certains côtés de la société du XVIIème siècle. La comédie corrige les mœurs tout en faisant ressortir les vices des hommes, en montrant leurs ridicules. Chaque personnage principal présente un travers spécifique. Nous prenons les personnages de Molière : Harpagon représente l'Avarice, Tartuffe le faux dévot, Armande la précieuse.

b. le personnage en société

La fonction de la comédie est l'effet qu'elle doit produire sur le spectateur et comment elle lui permet de s'améliorer, de changer. Les spectateurs privilégiés sont le roi et sa Cour, puis dans les salles parisiennes le Tiers-Etat et puis le clergé. Cependant, toutes les classes vont assister à la représentation de pièces et de théâtre. Sur scène, les bourgeois sont ridiculisés, la Cour du roi et la noblesse aussi. Chacun vient pour assister à la même représentation, mais tout le monde ne rit pas de la même chose. Le personnage ridiculisé sur scène ridiculise en même temps la classe sociale qu'il incarne. Le personnage monomaniaque se trouve une place dans la société et grâce à cette action, Molière peut donc dénoncer et se moquer des travers et des vices que possèdent la société au travers de ces grands caractères. La société dénonce les passions destructrices auxquelles sont victimes les personnages.

  1. c. un personnage déchiré (ex : amour envers un perso) et décrié (ex : critiqué par les valets)

Sur scène, les personnages sont tournés en ridicule à cause de leurs défauts, mais le spectateur peut parfois éprouver une certaine pitié envers les personnages. Ils sont excessifs et victimes de leurs propres passions destructrices. Le monomaniaque ne peut s'écarter de son obsession. Il peut ressentir une passion excessive envers un être ou un objet et en subir les conséquences ; il en est prisonnier. Cette passion entraîne des conséquences, ils sont renfermés sur eux, et n'ont plus conscience du monde qui les entoure. Ils sont souvent critiqués par leur entourage. Ce sont des personnages déchirés et décriés.

  1. le monomaniaque un personnage ridicule et/ou ridiculisé.

a. le comique de situation

        Molière utilise le comique de situation pour dévoiler le ridicule qui s'installe entre deux personnages. Le quiproquo est un élément essentiel du comique de situation. Il met en scène un malentendu, chaque personnage croit parler sur le même sujet alors qu'il diffère. C'est le cas dans l'Avare de Molière, à l'acte V scène 3. Harpagon, pris de colère, souhaite rechercher le voleur de la cassette et demande à son entourage. Dans la scène, il demande à Valère s'il est l'auteur du vol de la cassette. Le quiproquo démarre ensuite. Valère croit alors qu'Harpagon l'accuse d'avoir enlevé sa fille Elise dont il est secrètement amoureux. S'ensuit l'enchaînement de répliques dans lesquelles Harpagon croit parler au sujet de sa cassette et Valère lui, au sujet d'Elise. Le spectateur qui est au courant de ce malentendu rit de la situation dans laquelle se trouve les deux personnages. Ils sont tous deux persuadés d'être sur la même longueur d'onde pendant toute cette scène, ils sont pris au ridicule.  

b. le comique de caractère

        Molière met en scène des personnages dans des situations différentes afin de les tourner en ridicule. Ils sont à la risée du public. Dans l'Avare de Molière, Harpagon se trouve désespéré et entre dans un accès de folie à la perte de son précieux objet qui est sujet de son obsession maladive. Le personnage est ridiculisé, le public trouve le personnage excessif et ne s'apparente en aucun cas à lui. Les spectateurs rient de lui, ils sont persuadés de ne pas ressembler à ce personnage qui tombe dans l'extrême. Aucun spectateur ne souhaitent paraître dans une telle situation, lui ressembler et se lier à un tel ridicule. L'avarice est représentée de façon abusive, le spectateur ne peut qu'en rire.

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