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La Vie Devant Soi - Personnages

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Par   •  11 Novembre 2013  •  1 459 Mots (6 Pages)  •  4 607 Vues

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Madame Rosa :

Décrite par Momo, elle est vieille, grosse et a perdu beaucoup de ses cheveux. Le narrateur insiste cependant sur ses « beaux yeux bruns ». Sa santé est particulièrement mauvaise, et on peut penser que tout ce qu’elle a vécu a contribué à cette dégradation. Mais son âge précis n’est pas indiqué.

Sa vie en revanche est bien connue. Elle est née en Pologne. La beauté de Mme Rosa jeune est évoquée par Momo (chapitre 16) : « Elle a une photo où elle avait 15 ans…Madame Rosa à 15 ans avait une belle chevelure rousse et un sourire comme si c’était plein de bonnes choses devant elle, là où elle allait » (p.134).

Elle s’est prostituée déjà en Pologne(le terme que Momo emploie pour la prostitution est « se défendre »), avant de venir en France à Paris, puis de partir au Maroc et en Algérie : « Elle avait même fait la légion étrangère à Sidi Bel Abbès » (chap.8, p.69). Ce séjour lui a permis d’apprendre l’arabe, qu’elle parle couramment : « Elle parlait très bien l’arabe, sans préjugés», (chap.8, p. 69).

De retour en France, elle a continué dans la prostitution, elle est tombée amoureuse, mais l’histoire s’est mal terminée : l’homme lui a volé ses économies et l’a dénoncée comme juive. Elle a été alors arrêtée, lors de la rafle du Vel d’Hiv : « Elle s’était protégée de toutes parts depuis qu’elle avait été saisie à l’improviste par la police française, qui fournissait les Allemands et placée dans un Vélodrome pour Juifs » (Chapitre 4, p.35), «elle avait été réveillée une fois à six heures du matin par un coup de sonnette à l’aube, et on l’avait emmenée dans un Vélodrome et de là dans les foyers juifs en Allemagne » (Chapitre 5, p.54). « Elle avait une peur bleue des Allemands…C’était du dernier comique, cette peur que madame Rosa avait des coups de sonnette » (Chapitre 6, p.59 et 60).

Le « foyer pour juifs » est une expression pour désigner Auschwitz qui relève de l’humour noir, si l’on se souvient que les juifs, pour la plupart, y étaient gazés et brûlés dès leur arrivée. Ce type de formulation se retrouve également au chapitre 20 : « Madame Rosa quand elle avait toute sa tête, m’avait souvent parlé comment Monsieur Hitler avait fait un Israël juif en Allemagne pour leur donner un foyer et comment ils ont tous été accueillis dans ce foyer sauf les dents, les os, les vêtements et les souliers en bon état qu’on leur enlevait à cause du gaspillage » (p.165).

Tout au long du livre, se manifestent les séquelles de ce que madame Rosa a vécu à Auschwitz : elle craint les coups de sonnette, n’a aucun papier légal « Depuis la rafle de la police française, quand elle était encore jeune et utile comme j’ai eu l’honneur, elle ne voulait figurer nulle part » (Chapitre 20 p.170), et à l’inverse possède toute une série de faux papiers, qui lui ont été fournis par un juif déporté comme elle. Elle cache sous son lit un portrait d’Hitler, qu’elle regarde pour se persuader que sa situation présente, toute difficile qu’elle soit n’a rien à voir avec l’horreur qu’elle a connue : « Je ne sais pas si je vous ai fait savoir que Madame Rosa avait toujours le portrait de monsieur Hitler sous son lit, et quand ça allait très mal, elle le sortait, elle le regardait, et ça allait tout de suire mieux » (Chapitre 30, P.259), voir aussi chapitre 5 p. 53.

Madame Rosa a également emménagé dans la cave de son immeuble ce qu’elle appelle « son trou juif », c’est-à-dire une cachette où elle pourrait se réfugier au cas où (Chapitre 4, p.38). La pièce comporte un vieux fauteuil, un chandelier à sept branches, un lit (matelas, couvertures et oreillers). « Il y avait aussi des sacs de pommes de terre, un réchaud, des bidons, et des boîtes à carton pleines de sardines » (p. 38).

Revenue d’Auschwitz, Madame Rosa a repris la prostitution, et s’est arrêtée « à cinquante ans passés » (chapitre 19 p. 154). Elle a commencé alors à accueillir en pension les enfants que les prostituées ne pouvaient garder avec elles, de peur qu’ils ne leur soient retirés par l’Assistance Publique.

Elle est finalement atteinte de gâtisme, ce qui lui vaut de

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