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La Solitude, Baudelaire

Commentaire de texte : La Solitude, Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  620 Mots (3 Pages)  •  8 269 Vues

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« La Solitude » est un poème issu de Petits Poèmes en prose, un recueil posthume écrit par Charles Baudelaire en 1869. Baudelaire est un poète français marginal qui occupe une place qui lui est propre dans l'histoire littéraire du XIXe siècle car il est au cheminement de tous les mouvements littéraires (romantisme, le parnasse…). Dans ce poème, Baudelaire prône les bienfaits de la solitude contre un gazetier qui prétend le contraire. Nous allons nous demander comment Baudelaire arrive-t-il à faire d’un texte poétique un texte argumentatif. Pour cela nous allons dans un premier temps étudier le traitement que réserve le poète aux arguments de son adversaire puis par la suite montrer la vigueur dont il fait preuve pour défendre son point de vue.

Nous apprenons dès les premiers vers, les deux thèses s’opposant : celle de Baudelaire qui soutient le fait que la solitude est bonne pour l’homme. Et celle du gazetier philanthrope qui affirme que celle-ci nuit à la santé des humains. Celui-ci est caractérisé ici comme un adversaire de Baudelaire. Dans le second vers, ses arguments se succèdent régulièrement et sans interruption. Il compare la solitude avec un « lieu aride » et déclare par des paroles religieuses que le Démon, ange déchu, diable, être maléfique, et « l’Esprit de meurtre et de lubricité » hantent la solitude. Celui-ci émet cependant une hypothèse et admettrais que seul l’âme des Hommes ayant « des passions et des chimères » sont susceptibles d’être rejeté par la religion et ainsi rongé par le Démon et les meurtres. De plus, dans le 6ème vers, un nouvel argument est annoncé. Cette fois ci, le philanthrope critique la plupart des marginaux à travers un personnage : Baudelaire lui-même. Celui-ci lui dit d’une façon propre aux apôtres à la ligne 21 : « Vous n’éprouvez donc jamais le besoin de partager vos jouissances ? » Il dénonce la façon qu’ont les personnes prônant la solitude à ne pas extérioriser leurs sentiments, à se renfermer sur eux-mêmes.

Toutefois, Baudelaire riposte et « contre » ces prétentions. Dès ses premiers vers, Baudelaire caractérise tout de suite son adversaire comme un « beau parleur » qui ne cite seulement les paroles ecclésiastiques et fais de la Bible un argument d’autorité, comme nous pouvons le lire : « il cite, comme tous les incrédules, des paroles des Pères de l’Église. » Baudelaire fait une généralité sur l’utilisation des propos religieux ce qui rend l’argumentation adverse vide de sens et de réflexion. Dans le quatrième vers (« S’il leur était permis de faire du haut de l’échafaud une copieuse harangue »), cette notion de « beau parleur » revient lorsqu’il assimile les personnes s’apprêtant à mourir à des jacassiers qui sont obnubilés par le fait de faire une harangue et cela malgré le bruit des « tambours de Santerre » qui retentissent. Baudelaire veut montrer à travers cet exemple que les bavards ne sont pourvus d’aucun sens de la vie. De plus le vers trois renforce les pensées de Baudelaire comme quoi le plus bavard des hommes risquerait de devenir fou dans une ile déserte comme celle de « Crusoé » par exemple. Cependant, contrairement à son adversaire, Baudelaire n’essaie pas de changer les positions du journaliste, il aimerait tout simplement ne pas subir des accusations faussement argumentées et peu réfléchies

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