La Scène De Tartuffe Et Elmire Avec Orgon Sous La Table

Le 17ème siècle est appelé le Grand siècle ou le siècle des lumières. Sous le règne de Louis 14, le classicisme français compte parmi ses écrivains les plus illustres : La Rochefoucauld ( auteur des Maximes), La Bruyère ( l'auteur des Caractères), Jean De La Fontaine (l'auteur des fables), Racine ( auteur de la pièce « Phèdre » à connotation tragique ou encore le dramaturge Molière. Ce dernier fut connu pour plusieurs métiers : il était à la fois acteur, dramaturge, metteur en scène et directeur de troupe. Molière est principalement un auteur comique, connu pour, par exemple, sa trilogie consacrée à la critique de l'hypocrisie ; composée de trois romans : Tartuffe, Don Juan et le Misanthrope. L’œuvre intitulée « Tartuffe ou l'imposteur » met en scène une famille qui va être bouleversée par l'apparition d'un faux dévot,Tartuffe ( de l'italien Tartuffot signifiant le fourbe). Nous allons nous intéresser à la scène 5, de l'acte 4, plus précisément du vers 1485 au vers 1528. Les trois premiers actes ont présenté la perturbation introduite dans la famille d’Orgon par Tartuffe, que Mariane doit épouser contre son gré.  Tartuffe apparaît enfin à l’acte III et séduit Elmire sous les yeux de Damis, le fils d'Orgon. Celui-ci préférant croire le faux dévot plutôt que son fils, le déshérite. Et c'est donc pour cela que entre en jeu Elmire qui va séduire Tartuffe afin de montrer à son mari qu'il n'est pas ce qu'il prétend être. Ainsi on peut se demander par quels moyens le dramaturge Molière met-il en scène ce passage d'une certaine gravité. Dans un premier temps , nous verrons le comique de cette pièce, puis la face cachée et mauvaise de Tartuffe.

I] Le comique de la pièce

1) le comique de mots

Tartuffe insiste Elmire à passer à l'acte par différentes manières, différentes périphrase, sous entendus comme on peut le voir vers 1487 «  certains contentements », vers 1489« divers besoins » , « ces secrets » , vers 1493. Elmire est donc en train de faire une fausse déclaration à un Tartuffe pressant, elle utilise donc des sous-entendu, des phrases à double sens comme « je suis au supplice » vers1497. D'une certaine manière Elmire consent à l'acte mais de manière forcée , qu'elle souligne bien par la tournure de l'obligation « il faut se résoudre à céder ». On constate aussi que par l'utilisation du pronom personnel « on »,elle parle de Tartuffe et d'Orgon, accusant ainsi les deux de manière fine comme le montre cette reprise anaphorique du « qu'on », vers 1510 ou encore avec « mais puisque l'on s'obstine à m'y vouloir réduire », phrase dans lequel avec la conjonction de coordination «  mais » elle se résout à accepter. C'est dans cette même approche qu'elle continue à parler à Orgon dans son discours normalement adressé à tartuffe : « Puisqu'on ne veut point me à tout ce qu'on peut dire, et qu'on veux des témoins qui soient plus convaincants », cette phrase relève du comique car Elmire fait la morale à Orgon(parallélisme de construction de qu'on veut) en lui reprochant e ce qui va se produire est de sa faute, de sa volonté ( reprise anaphorique du verbe vouloir). La tirade d'Elmire se finit en concluant que tout cela est de la faute la naïveté d'orgon, que l'on peut comprendre grâce à cette phrase composée d'une négation restrictive niant toute implication volontaire «  la faute assurément n'en doit pas être à moi ».

2) le comique de gestes

Elmire est agitée, elle ne veut pas que tout cela aille trop loin, c'est pour cela qu'elle tousse à plusieurs reprises dans la pièce afin d'avertir son mari, Orgon, caché sous la table. Ce n'est pas marqué au début dans les didascalies, on comprend donc ses gestes grâce à la réplique de Tartuffe(didascalies internes) : «  Vous toussez fort

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