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La Religieuse, Diderot

Analyse sectorielle : La Religieuse, Diderot. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2021  •  Analyse sectorielle  •  747 Mots (3 Pages)  •  1 784 Vues

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La France au 18e siècle était dans une période de changement radical. Les philosophies des Lumières dénonçaient les idées superstitieuses et favoriser la liberté de pensée et de mœurs. L’un des thèmes principaux de la littérature des Lumières est de chercher le bonheur individuel. C’est ce qu’on peut observer dans La Religieuse (1796) de Denis Diderot, un roman-mémoires crée dans l’essor des Lumières. À travers les mémoires d’une jeune religieuse, il critique la vie conventuelle. Dans cet extrait, Denis Diderot suggère que la vie monastique n’est pas nécessairement conforme à la foi chrétienne. En effet, selon lui, Suzanne est une croyante exemplaire, mais déteste la vie monastique.

En premier lieu, Suzanne est très pieuse envers le Dieu : « … je me prosternai ; mon front était appuyé contre la dernière marche de l’autel, et mes bras étaient étendus sur les marches supérieures. Je ne crois pas m’être jamais adressée à Dieu avec plus de consolation et de ferveur ; le cœur me palpitait avec violence ; j’oubliai en un instant tout ce qui m’environnait. Je ne sais combien je restai dans cette position, ni combien j’y serais encore restée ; mais je fus un spectacle bien touchant… » Dans ce passage, les verbes : « prosterner »; « appuyer »; « étendre » forment un champ lexical composé de termes décrire les mouvements physiques de Suzanne quand elle prie. Cela montre que la pitié et la passion de Suzanne. Elle s’adresse sa ferveur et sa consolation à Dieu tel qu’elle oublie l’existence environnante. De plus, la religieuse n’est pas la vocation de Suzanne : « …et que, dans les prières qu’elle faisait à haute voix, quelquefois il m’arrivait de prendre la parole, de suivre le fil de ses idées et de rencontrer, comme d’inspiration, une partie de ce qu’elle aurait dit elle-même. Les autres l’écoutaient en silence ou la suivaient; moi je l’interrompais, ou je la devançais, ou je parlais avec elle. […] Mais qu’est-ce que cela signifie, quand la vocation n’y est pas? » Dans cet extrait, une antithèse sur le contraste entre Suzanne et autres religieuses illustre que le talent de Suzanne est unique. Mais enfin, par une phrase interrogative, Suzanne s’interroge sur ses comportements. Même si elle a une passion pour la religion, la vie monastique n’est pas ce qu’elle veut vivre. En bref, Suzanne est une croyante exemplaire, mais déteste la vie monastique. C’est parce qu’elle est très pieuse envers Dieu, mais aussi parce que la religieuse n’est pas sa vocation.

En plus considérer que Suzanne déteste la vie monastique, on peut aussi trouver le couvent devient un lieu d’abus et de souffrance. En effet, tout le couvent isole Suzanne : « Si l’on avait quelque chose à recevoir de moi, je le posais à terre, et on le prenait avec un linge ; si l’on avait quelque chose à me donner, on me le jetait. Si l’on avait eu le malheur de me toucher, l’on se croyait souillée, et l’on allait s’en confesser et s’en faire absoudre chez la supérieure. » Dans ce passage, un parallélisme avec une répétition de « si », illustre l’isolement de Suzanne. Elle est encadrée comme un symbole satanique, personne n’ose avoir de contact avec elle. Par ailleurs, les religieuses maltraitent et insultent Suzanne : « Marchez sur elle, ce n’est qu’un cadavre. Quelques-unes obéirent, et me foulèrent aux pieds; d’autres furent moins inhumaines; mais aucune n’osa me tendre la main pour me relever. » En comparant Suzanne à un cadavre, les mots de la supérieure montrent bien sa cruauté. Suzanne est considérée comme une morte : La supérieure ordonne aux autres religieuses de marcher sur Suzanne. Plus encore, cet extrait fait une preuve de l’humanité et de la souffrance du couvent. En d’autres mots, le couvent devient un lieu d’abus et de souffrance parce que tout le couvent isole Suzanne, mais aussi parce que les maltraitances et les insultes des religieuses.

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