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La Princesse De Clèves

Commentaire d'oeuvre : La Princesse De Clèves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 119 Mots (5 Pages)  •  647 Vues

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La Princesse de Clèves,

Mme de la Fayette (1678)

Née en 1634, Mme de la Fayette était la fille du médecin du roi et de l’écuyer du roi. Elle vient d’une famille de petite noblesse, et est dame d’honneur de la Reine Anne d’Autriche. Elle reçoit une éducation littéraire depuis son plus jeune âge, ce qui lui permet de faire paraître anonymement plusieurs romans comme La Princesse de Montpensier en 1662, ou encore La Princesse de Clèves, un prototype du roman d’analyse psychologique qui fût un grand succès. Publié en 1668, ce roman historique est d’abord considéré comme une œuvre collective, mais il est attribué à Mme de la Fayette pour être l’architecte de cet ouvrage. Le passage que nous allons étudier se situe au début du roman, à la cour du Roi Henri II. La scène étudiée ici est la scène de la première rencontre entre le personnage éponyme et celui qui acquerra un rôle primordial pour la suite de l’intrigue : le duc de Nemours. Comment est mis en scène le coup de foudre dans ce passage ?

Nous verrons tout d’abord comment Mme de la Fayette met en scène la rencontre entre la Princesse de Clèves et le Duc de Nemours à travers un jeu de regards, avant d’étudier la façon dont est évoquée la naissance du sentiment amoureux. Enfin, nous aborderons la fatalité présente dès cette rencontre et qui scellera le destin des personnages.

Dans cette première partie, nous allons analyser le jeu des regards mis en scène dans la rencontre. La scène se déroule pendant le bal donné à l’occasion des fiançailles de la fille du Roi, toute la Cour est présente. Dans ce passage, plusieurs éléments indiquent le soin que les protagonistes ont consacré à leur tenue : « elle passa toute le jour (…) à se parer », « l’on admira sa beauté et sa parure », « le soin qu’il avait pris à se parer ». Ces jeux de regards dressent un portrait physique des personnages qui insistent sur leurs caractéristiques exceptionnelles : « l’air brillant qui était dans sa personne », « difficile de voir Mlle de Chartres (…) grand étonnement ».

Mlle de Chartre ne veut pas montrer qu’elle a reconnu le Duc de Nemours sans l’avoir jamais vu : « un homme qu’elle crû d’abord Nemours » ; et une mère lorsque la dauphine s’adresse à elle : « je vous assure (…) que vous pensez » car elle s’inquiète de l’interprétation qui pourrait être faite.

Plusieurs points de vue se détachent de cette scène de Bal. Tout d’abord, il y a le regard que la Cour pose sur le couple formé par Mlle de Chartres et le Duc de Nemours : « l’on admira sa beauté », « les voir danser ensemble », « vous le connaissez sans l’avoir vu ». Le champ lexical de la vue est important : « elle cherchait des yeux », « vit », « surprise de le voir », « il ne peut admirer que Mlle de Chartres ». Ce lexique annonce très clairement le coup de foudre entre les deux personnages. Dans ce passage, c’est le point de vue d’un narrateur omniscient qui prédomine, ce qui n’est pas le cas ensuite (introspection de Mlle de Chartres par focalisation interne). Ici la narratrice, comme la Cour et le lecteur, se contente d’assister à la scène de bal et le décrit de manière objective : « Mlle de Chartres (…) paraissait un peu embarrassée », laissant le lecteur

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