La Princesse De Clèves

“La Princesse de Clèves“ Madame de Lafayette

Ce roman est publié anonymement par Mme de Lafayette en 1678. L'histoire se passe un siècle et demi avant, au sein de la cour du roi Henri II et relate les intrigues amoureuses et l'hypocrisie qui y ont lieu. “La Princesse de Clèves“ est considéré comme le premier roman psychologique et raconte la passion entre l'héroïne éponyme et son amant Monsieur de Nemours. Le passage que nous allons analyser est l'incipit du roman, pendant lequel Mlle de Chartres, la future Princesse de Clèves, fait sa première apparition à la cour du roi.

En quoi cet incipit, qui fait la présentation de la princesse, peut-il donner au lecteur l'envie d'en savoir plus sur la jeune fille ?

I l'art du portrait

a) portrait idéalisé de l'héroïne

Portrait allégorique → beauté incarnée. Présence d'hyperboles et de superlatifs : “une beauté“, etc

Cpdt, précisions symboliques de la noblesse : blancheur du teint, cheveux blonds, traits réguliers.

litote : dire le – pour le +, car paradoxe entre la pauvreté du langage et éloge de la beauté.

Portrait social : haute lignée aristocratique (l.3) Beauté + riche héritière = bon parti. Hiérarchie

sociale très présente : “rien digne de sa fille“ au lieu de “personne“, car tout ce qui n'est pas noble et puissant est négligeable.

On note un manque de portrait moral, psychique. Ces imprécisions poussent le lecteur à l'idéalisation de la Princesse mais sont aussi les enjeux du roman psychologique.

b) portrait de Mme de Chartres, la mère

fonction maternelle, femme de mérite → fidèle au défunt mari et vertueuse mais aussi femme de

devoir → se retire de la cour pour éduquer sa fille (sacrifice peut courant)

encore une fois, portrait idéalisé : mère idéale, extraordinaire. Portrait de la fille calqué sur celui de la mère => grande ressemblance dans l'imagination du lecteur.

II Une éducation particulière

éducation féminine : “cultiver son esprit et sa beauté“, “lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable“. Méthode d'éducation très moderne, basée sur des exemples concrets : “lui montrait“, “lui faisait voir“ x2, “lui faisait des peintures“, “lui contait“. Rupture avec l'éducation traditionnelle des jeunes filles qui est normalement basée sur des préceptes. La mère explique l'amour à sa fille sans rien lui cacher. Éducation centrée sur les avertissements des malheurs de l'adultère.

But : aimer et se faire aimer (l.20-21)

le contexte de l'incipit (histoire entre Henri II et Diane de Poitier) donne plus de sens à ces avertissements.

III

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