La Femme De L'allemend

2. Présentation de l’auteur

Marie Sizun est née en 1940. Elle grandit et fait ses études à Paris. Agrégée de lettres classiques en 1964, elle devient professeur de littérature en France avant de partir à l’étranger enseigner le français dans des Écoles européennes, d’abord en Allemagne, pendant dix-sept ans, puis en Belgique. Mère de trois enfants, elle est de retour à Paris en 2001.

Marie Sizun a écrit toute sa vie des petits textes courts, des nouvelles, mais c’est à l’âge de la retraite qu’elle décide de se consacrer pleinement à l’écriture. Amoureuse de la Bretagne, la romancière se choisit pour pseudonyme le nom d’un cap breton en souvenir d’heureuses vacances. A l’âge de 65 ans, Marie Sizun publie son premier roman, Le Père de la petite (Arléa, 2005). Dix-huit-mois plus tard paraît La femme de l’Allemand (Arléa, 2007) où l’on retrouve, dans un style sobre et pudique, les mêmes interrogations autour de l’Histoire, la filiation et l’amour. Avant d’être un nom de plume Marie Sizun est aussi celui d’une peintre qui de temps en temps expose ses toiles lors de petites expositions estivales.

Source : .wikipedia.org/wiki/Marie_Sizun

3. Explication du titre

« La femme de l’Allemand » le tire décrit un amour passionnel envers un soldat allemand durant la guerre 40-45, pour qui malgré les années écoulées l’aime toujours aussi fort qu’au début: « aux murs, elle a punaisé des reproductions de tableaux. L’une représente la femme d’un peintre, un jeune peintre autrichien qui s’appelle Schiele ; en Autriche te dit-elle, on parle la même langue qu’au pays de ton père l’Allemagne. Elle ajoute qu’elle aurait aimé être cette Edith, au regard naïf et la jupe rayée enfantine. Regarde ses beaux yeux, dit-elle, vois-tu comme elle a l’air amoureux ? » (p.24).

Dans un autre passage, on distingue bien les sentiments forts de Fanny pour cet allemand. P.77 et 78 : « Pourquoi est-ce que tu ne te remaries pas ? » Sous le choc de la surprise, Fanny rougit, se tait un instant, éclate de rire. « En voilà une idée ! D’abord, je n’ai jamais été mariée ! Et puis, mariée ou pas, je suis la femme de ton père. Je n’ai besoin de personne ». (…) « Impressionnée, tu te fais, feins de t’absorber dans le collage de tes vignettes imbéciles, tandis que s’inscrit en toi, dans tout ton être, la tête et le corps, la traduction de ce que tu viens d’entendre : Fanny est la seule femme de l’Allemand. Pour toujours ».

4. Liste des personnages

Prénom : Fanny

Sexe : féminin

Nationalité : Française

Métier : dessinatrice

Description physique

Une description de son physique est donnée à la page 17 : « Elle, ses cheveux noirs et plats pendent sur ses épaules, en désordre. Elle porte des chemises d’homme, à carreaux, plus souvent sur un pantalon. Et puis, elle ne se maquille pas. Du tout. Et ses yeux, ne sont ni verts, ni bleus, mais seulement très clairs, trop clairs, d’une couleur indécise qui change avec la lumière, et, plus encore, avec ses humeurs ; d’ailleurs, l’un a l’air plus grand que l’autre. (…). Chez elle, chez Fanny, rien n’est repassé ».

Et aussi à la page 91 : « Fanny était petite et mince. Elle ne pesait pas cinquante kilos».

Situation Social

Ses parents sont issus d’un milieu bourgeois, par contre les héroïnes vivent dans milieu tout à fait modeste comme, on peut le voir à la page 89: « Vous n’aviez plus d’argent. Vous n’en aviez jamais eu beaucoup, tu le sais bien : Fanny serait de toute façon retombée malade. (…). Si bien que vos seules rentrées, depuis quelque temps, se réduisaient aux allocations familiales, et aux subsides, occasionnels, que Maud et Henri continuaient de vous faire parvenir par l’intermédiaire d’Elisa ».

Situation familial

La mère vit avec sa fille en marge de la société P.19: « Vous vivez seules, mais cela vous plaît ; vous êtes bien ensemble, ta mère et toi, dans le petit appartement de Saint-Paul(…). Elle dit seulement qu’elle se trouve bien avec toi, que les gens l’ennuient. Ce qu’elle aime Fanny c’est simple : elle aime ses dessins, ses livres, le cinéma, et toi »

La mère vit repliée sur elle-même vu que pendant la guerre 40-45 ; elle eue une relation avec un officier allemand qui se trouvait être l’ennemi en ce temps-là. Les parents de Fanny se sont sentis affreusement trahis non seulement pour l’acte mais aussi par leurs confessions catholiques qui bannissaient un tel comportement impardonnable.

p.111 : « les femmes qui fréquentaient les Allemands, alors, on n’avait pas trop de mots durs pour elles… C’étaient des traînées, des moins que rien… Aussi, quand Maud et Henri ont appris ce qui se passait, j’ai cru qu’ils allaient devenir fous… Leur petite fille ! Leur Fanny ! La stupéfaction, le dégoût, la colère… La honte ! (…). Maud et Henri ont été parfaits, ils t’ont prise chez eux, se sont occupées de toi, jusqu’à ce qu’elle guérisse… Mais, tu comprends, ils n’ont jamais pardonné ».

Caractère

Fanny aime la modestie et refuse de vivre comme les riches qu’elle déteste.

p.89 : « Fanny disait parfois qu’elle ne voulait pas de cet argent, qu’elle allait leur envoyer leur « fric » ; et puis elle riait et déclarait qu’après tout, si ça pouvait leur donner bonne conscience,

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