La Danse De Lalla In DESERT De LE CLEZIO, édition FOLIO

LA DANSE DE LALLA p.354 à 357

SITUATION

- L’extrait que l’on me propose est tiré du roman de LE CLEZIO intitulé DESERT paru en 1980. Cette œuvre est étudiée en lecture intégrale dans le cadre de l’objet d’étude : Le personnage de roman.

- DESERT a obtenu le prix Paul-Morand de l’Académie française. L’écrivain a aussi reçu le prix Nobel de littérature en 2008. Le roman DESERT reprend les thématiques de l’auteur comme les paysages sauvages, l’hymne à la nature, la solitude, l’enfance, les villes modernes…

- L’extrait de la page 354 appartient au récit B qui arrive à sa fin.

- Lalla, fille du désert, émigrée à Marseille, est devenue cover girl grâce à un photographe anonyme fasciné par sa beauté et son magnétisme.

- La description de la danse de Lalla est un moment fort du livre.

QUESTION

Vous étudiez précisément le champ lexical de la vue et celui de la lumière dans cet extrait. Vous dîtes les métamorphoses qui s’opèrent dans le texte. Toutes vos remarques sont illustrées par des citations du texte.

LECTURE

EXPLOITATION

Je propose les 2 axes de lecture suivants :

- A ) La danse de Lalla à travers l’étude des 2 champs lexicaux de la vision et de la lumière

- B ) Les métamorphoses qui s’ensuivent

A ) Les 2 champs lexicaux dominants

a ) J’examine l’orientation de la VISION chez les spectateurs puis chez Lalla

- Chez les spectateurs : au début de la danse, les gens « ne font pas attention » , puis ils sentent qqc et « tournent les yeux » pour « regarder » …c’est une PROGRESSION car on passe de l’indifférence à l’intérêt. Pour eux, cette danse est une REVELATION d’un phénomène hors norme.

- Chez Lalla c’est l’INVERSE qui se produit…elle finit par ne plus « voir personne », son regard est ailleurs, il « passe sur les gens », « elle ne les voit plus ».

b ) J’examine le champ lexical de la LUMIERE

Les notations de lumières et de couleurs sont nombreuses dans l’évocation de la danseuse et du dancing

- Sur la danseuse : la concentration de lumière sur la danseuse rappelle la technique cinématographique avec l’expression « lumière des projecteurs » et l’expression « seule dans le cercle de lumière »

- La lumière est PERSONNIFIEE, elle « rebondit, l’enveloppe ». La figure de Lalla est comme une apparition sacrée ; c’est sa vraie nature qui est « mise en lumière » comme un personnage magique.

- La danseuse elle-même concentre la lumière sur ses vêtements, ses cheveux, sa peau. Je cite : « la lumière brille sur le tissu noir de sa robe, sa peau couleur de cuivre, ses cheveux… ». La lumière tombe en cascade sur Lalla, avec des jeux d’ombre aussi : « on ne voit pas ses yeux à cause de l’ombre » : notons aussi les jeux de reflets « Les reflets passagers des miroirs éblouis » c’est un alexandrin au milieu de la

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