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La Chute d'Albert Camus

Dissertation : La Chute d'Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2016  •  Dissertation  •  835 Mots (4 Pages)  •  1 542 Vues

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Mikaela Saliba
8096543

LE MONOLOGUE DU MALAISE

Travail soumis à
M. Jonathan Cimon-Lambert
Dans le cadre du cours
d’Analyse, Écriture, Argument II
FRA1720 E

Université d’Ottawa

10 février 2016

  1. Narcissisme : Dès le tout début du roman, on est présenté le personnage de Jean-Baptiste Clamence, le narrateur. Non seulement est-ce que toute l’histoire est un monologue, mais c’est un soliloque de sa vie et de son passé. Clamence démontre des traits narcissiques, particulièrement lorsqu’il parle de ses traits et de sa personnalité.
  1. Supériorité : Que ce soit son travail, les femmes, ou ses actes de bonté, Clamence se sentait supérieur à ses pairs et il s’y délectait. Il prend soin de son apparence, la façon dont les gens le perçoivent, et de sa réputation. Le fait qu’il peut rester composé et poli en tout temps, lui est un honneur très important.
  1. « Je m’étais laissé battre sans répondre, mais on ne pouvait pas m’accuser de lâcheté. Surpris, interpellé des deux côtés, j’avais tout brouillé et les avertisseurs avaient achevé ma confusion. Pourtant, j’en étais malheureux comme si j’avais manqué à l’honneur. (…) Je m’étais en somme dégonflé publiquement. » (Camus, 1956, p. 58)
  1. Apparence physique : C’est clair que Clamence s’aime bien; dès le début du roman, le narrateur se peint une image vivant de sa bonne mine. En se payant des compliments, il évite la modestie et projette sa beauté qu’il considère l’une de ses qualités les plus importantes. Les femmes et le sexe viennent facilement pour Clamence, et il n’hésite pas de le redire.
  1. « Il faut d’abord savoir que j’ai toujours réussi, et sans grand effort, avec les femmes. (…) Mon rapport avec les femmes était naturel, aisé, facile comme on dit. Il n’y entrait pas de ruse ou seulement celle, ostensible, qu’elles considèrent comme un hommage. » (Camus, 1956, p. 62)
  1. Altruisme : Le narrateur aimait bien aider les gens à ses alentours, et était relativement connu pour sa politesse, son charme, et sa charité.
  1. Courtoisie : Dérivée de l’altruisme, Clamence fait preuve de courtoisie plusieurs fois dans le roman, le soulignant avec les fois où la « bonté de son cœur » l’a mené à aider quelqu’un en besoin.
  1. « Par exemple, j’adorais aider les aveugles à traverser les rues. Du plus loin que j’apercevais une canne hésiter sur l’angle d’un trottoir, je me précipitais, devançais d’une seconde, parfois, la main charitable qui se tendait déjà, enlevais l’aveugle à tout autre sollicitude que la mienne et le menais d’une main douce et ferme sur le passage clouté, parmi les obstacles de la circulation, vers le havre tranquille du trottoir où nous nous séparions avec une émotion mutuelle. » (Camus, 1956, p. 25)
  1. Féminisme : Bien qu’il fût beau et charmant, Clamence n’était jamais capable d’aimer et se faire aimer. Sa relation avec les femmes était relativement facile, mais il n’avait jamais à utiliser une ruse pour se retrouver dans leurs bras. En fait, il rejette sa supériorité devant une femme.
  1. « Je les aimais, selon l’expression consacrée, ce qui revient à dire que je n’en ai jamais aimé aucune. J’ai toujours trouvé la misogynie vulgaire et sotte, et presque toutes les femmes que j’ai connues, je les ai jugées meilleures que moi. » (Camus, 1956, p. 62)
  1. Les deux : On dit que l’humain est un être qui utilise l’altruisme pour certifier son narcissisme. Un être veut aider quelqu’un d’autre pour qu’il ait l’air d’un bon homme; on se sert des autres pour certifier notre égoïsme.
  1. Réalisation : Jean-Baptiste compris que son côté narcissique allait toujours être une priorité, prenant le dessus sur sa générosité. Il réalisa qu’il pouvait être un peu des deux qualités; les thèmes de l’égoïsme et l’altruisme vont souvent de pair au courant du roman.
  1. « Parlons plutôt de ma courtoisie. Elle était célèbre et pourtant indiscutable. La politesse me donnait en effet de grandes joies. » (Camus, 1956, p. 25)
  1. Idées et imageries : Tout au long de l’histoire, Clamence, se paye des compliments à propos de son apparence physique, ainsi que sa supériorité au travail. La façon dont formule ses phrases fait preuve de narcissisme subtile; le narrateur, en se flattant l’égo, ne fait qu’impressionner la personne avec qui il parle, discutant avec une passion et une imagerie vive.
  1. « J’avais le cœur sur les manches. On aurait cru vraiment que la justice couchait avec moi tous les soirs. Je suis sûr que vous auriez admiré l’exactitude de mon ton, la justesse de mon émotion, la persuasion et la chaleur, l’indignation maîtrisée de mes plaidoiries. La nature m’a bien servi quant au physique, l’attitude noble me vient sans effort. » (Camus, 1956, p. 22)

697 mots


Bibliographie

  1. Albert Camus, La Chute, Paris, Gallimard, « Folio », 1956.

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