LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La Bougie de Ponge

Étude de cas : La Bougie de Ponge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2013  •  Étude de cas  •  336 Mots (2 Pages)  •  1 400 Vues

Page 1 sur 2

Introduction

Avec la bougie, Ponge s’attaque à un objet lourd de symboles. La bougie est porte flamme, luminaire fait de cire originairement importée du port algérien de Bougie, d’où son nom. Luminaire de qualité, elle est supérieure à la chandelle, luminaire du pauvre, faite avec du suif, c’est-à-dire de la graisse animale, dont la flamme noircissait beaucoup et qu’il fallait souvent moucher, et se rapproche du cierge, le luminaire noble fait en cire d’abeille dont il tire son nom : « cereus, de cera la cire » . Porte flamme, donc, elle est luciférienne au sens premier du mot Lucifer, le porteur de lumière. La flamme est dans la tradition chrétienne, mais déjà chez Platon, une représentation de l’âme, elle s’élève vers le haut, son lieu naturel, pour la vieille physique des quatre éléments ; de feu, sa patrie est le ciel des luminaires fixes, c’est-à-dire le firmament vers lequel elle tend dans un effort permanent et désespéré, image de l’âme qui tend vers le royaume des cieux. Comme chandelle, elle a sa fête, la Chandeleur : « dies *candelorum (pour candelarum) », le jour des chandelles, quarante jours après Noël, fête de la présentation du Christ à Siméon. Porte flamme, elle est encore pour quelque chose dans l’évolution du sens du latin « tutari, *tutare » : protéger, vers le sens de tuer, puisque tel est bien l’étymon de tuer, ou comment de protéger la flamme, « tutare flammam » on arrive à l’éteindre, tuer la flamme, puis à éteindre la vie, peut-être à partir de l’idée de couvre-feu. Dans son poème, Ponge commence par faire de la bougie une étrange plante 1) qui semble, d’abord, fleurir d’une flamme, pour se faner et mourir d’elle-même. Sa flamme 2) est le lieu d’un combat entre obscurité et clarté, mais aussi d’attaques des insectes, attirés par la lumière et qui vont se brûler ou s’épuiser dans une lutte inutile. Enfin, 3) mourante, noyée dans son propre aliment, elle devient allégorie du vivant, représentation de l’esprit et de l’âme.

...

Télécharger au format  txt (2 Kb)   pdf (45.3 Kb)   docx (8.4 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com