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« L’ABSINTHE » AU CENTRE DES CONVERSATIONS

Fiche : « L’ABSINTHE » AU CENTRE DES CONVERSATIONS. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mai 2016  •  Fiche  •  507 Mots (3 Pages)  •  923 Vues

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10 cent                                                          16 février 1876                10 cent

« L’ABSINTHE » AU CENTRE DES CONVERSATIONS

Une œuvre qui suscite de vifs débats encore aujourd’hui[pic 2]

La toile « L’Absinthe » peinte en 1873 par Edgar Degas, aussi nommée  « Dans un café », représente une femme et un homme attablés dans un café. Scène pourtant courante et omniprésente dans les tableaux de notre époque, pourquoi cette œuvre provoque-t-elle des réactions négatives auprès du public ?

Des sujets trop choquants et tabous

Cette peinture évoque l’alcoolisme, ses méfaits, la tristesse, des thèmes plus sombres les uns que les autres, alors pourquoi déplairait-elle ?

En effet, le verre plein de « fée verte » en face de la femme au visage triste renvoie à son état intérieur. Cette attitude de tristesse se traduit par son regard fixe, vide et descendant ainsi qu’à son accoutrement : ses épaules tombantes et la position de ses pieds sont le signe d’un accablement intérieur.

De plus, le jeu des regards des deux personnages, pourtant à coté physiquement, produit un effet d’isolation.

Une composition novatrice

Le tableau apparait comme non-fini suite au choix du peintre de ne pas dessiner entièrement la pipe de l’homme ou bien encore suite à l’absence des mains des deux personnages.  Il est vrai que ce choix de ne pas faire apparaître certaines parties des personnages est judicieux lorsque que le regard est attiré sur eux ! Les personnages sont placés sur une oblique montante qui crée ainsi une impression de distance avec le spectateur et qui accentue solitude du couple.  Le décentrage des deux individus ne peut que heurter la sensibilité, et ménage une impression de vide et de mal-construction.

Une réalité qui effraie

A travers l’indifférence qui coexiste entre les deux personnages ainsi qu’à travers leur état psychologique et physique visible, l’artiste révèle aussi une dimension réaliste de sa toile qui a tendance à révolter le public. En effet, l’homme et la femme, ravagés par l’alcool, sont emblématiques de la classe populaire.

.Les mains étant associées au travail, au contact, à l’action tout simplement ; leur absence dans ce tableau prend une valeur symbolique : aucune communication n’a lieu entre les deux personnages, ils sont réduits à une inaction ennuyante, lassante, épuisante, à l’incapacité d’agir sous le poids de cette fatalité sociale. De même, les lignes obliques qui se dessinent, provoquent, non plus seulement une impression de « mal-construit », mais aussi un décentrage par rapport à la réalité : la plongée est représentative de leur déchéance ainsi que celle de toute la population. Ce cadrage rend l’idée d’un déséquilibre éthylique causé par la consommation d’alcool.

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