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L'étranger de Camus

Dissertation : L'étranger de Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2022  •  Dissertation  •  1 489 Mots (6 Pages)  •  272 Vues

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Sujet : Dans quelle mesure cette citation correspond-elle à votre lecture ?

« On ne se tromperait donc pas beaucoup en lisant dans l’Étranger l’histoire d’un homme qui, sans aucune attitude héroïque, accepte de mourir pour la vérité ».

« Aujourd’hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas (…) ». C’est par cette citation que l’Étranger d’Albert Camus datant de 1942 débute. Albert Camus, écrivain, journaliste et dramaturge français né en Algérie, caractérise le XX siècle avec le concept de l’absurde. Il correspond à la quête de sens et la prise de conscience de la condition humaine. L’Étranger appartient à ce que Camus va appeler « le cycle de l’absurde » composé de l’essai le mythe de la Sisyphe (1942) et du drame Caligula (1944). De nombreuses interprétations ont été faites de ce roman, qui met en scène un personnage étrange et étranger. Cependant, dans la préface de l’édition américaine, l’auteur résume son œuvre en ces termes : « On ne se tromperait donc pas beaucoup en lisant dans l’Étranger l’histoire d’un homme qui, sans aucune attitude héroïque, accepte de mourir pour la vérité ». Camus précise bien qu’il n’y a aucune attitude héroïque , c’est-à-dire un acte précis de bravoure mais qu’il se sacrifie en quelque sorte pour faire régner la vérité. La vérité reste une notion assez subjective or concrètement, elle correspond aux faits et aux actions commises. Dès lors, dans quelle mesure Meursault se sacrifie-t-il au nom de la vérité ? Nous verrons que certes, Meursault accepte de mourir pour la vérité, cependant cette vérité demeure déroutante pour le lecteur.

Meursault, bien que particulier, va accepter sa mort pour rétablir la vérité. Il va refuser de mentir en assumant sa véritable nature pour enfin accepter sa condamnation sans ayant recours à aucune transcendance.

Le protagoniste va tout au long du roman refuser de mentir. Par exemple, lorsque Marie, son aimante, lui demande s’il l’aime, il lui répond « je lui ai répondu que je croyais que non ». Bien que cela rende Marie triste, Meursault reste indifférent et refuse de lui mentir pour soulager sa peine. Cela signifie que le personnage n’a recours au mensonge que rarement du moins à ce stade. Effectivement, lors du procès qui débute un an après le meurtre qu’a commis Meursault, ce dernier refuse encore une fois de mentir pour alléger sa condamnation. Il refuse de s’excuser et affirme qu’il ne regrette pas son geste. Meursault est conscient que de faire cette déclaration lorsqu’il est accusé d’un crime grave est irréversible mais il s’obstine et préfère être condamné en disant la vérité que de mentir pour être libéré. D’ailleurs, son avocat dresse un portrait qui diffère de celui du reste du tribunal en lui accordant des valeurs morales dans ce cas-là son honnêteté. Cela montre bien que Meursault n’a jamais recours au mensonge même quand il est en grande difficulté et que sa vie est en jeu.

Cet étranger révèle alors sa véritable nature face aux différents événements. Il ne respecte pas le « jeu » social et ne rentre pas dans les mœurs de la société. Après la mort de sa mère, Meursault a fait preuve d’indifférence et d’absence de sentiments. En effet, c’est un être d’habitude alors qu’il est face à un deuil le personnage cède à ses instincts et reprend ses habitudes en allant manger chez Céleste. De plus, lorsqu’il prend un congé pour l’enterrement de sa mère, il qualifie cet évènement de « bonne excuse », adopte des signes extérieurs et distinctifs du deuil pour assurer que sa demande soit acceptée. Il montre tout de même de la culpabilité en se justifiant avec l’expression « ce n’est pas de ma faute » à plusieurs reprises. Un élément qui va tout particulièrement être reproché à Meursault lors du procès est son comportement à l’enterrement. Il a refusé de voir le corps de sa mère et n’a versé aucune larme tandis que le « fiancé » de sa mère s’était évanoui. Cela montre encore que Meursault ne montre pas ses sentiment tout comme ses pensées. Dans cette même préface, la citation suivante illustre bien la problématique de ce passage : « tout homme qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère, est considéré comme coupable. Sa nature montre que Meursault est un homme qui se base sur les faits et n’exprime aucun sentiment, il ne cache pas sa véritable nature.

Lors de sa condamnation, le protagoniste accepte son sort dans le rejet de la religion

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