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L'étranger d'Albert Camus

Analyse sectorielle : L'étranger d'Albert Camus. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 566 Mots (7 Pages)  •  590 Vues

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Albert Camus - L'Etranger (Demande En Mariage)

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Catégorie: Art

Soumis par: Amarante 28 mai 2012

Mots: 1823 | Pages: 8

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e subordonnées que celles impliquées par le style indirect. La coordination domine, c'est-à-dire qu'il n'y a ni construction, ni explication, ni hiérarchisation des contenus, comme s'il n'y avait pas de conscience à l'origine de ses phrases. Le vocabulaire est neutre et exprime des généralités. Meursault n'emploie qu'un substantif, surtout des pronoms, des adverbes élémentaires comme « oui », « non », « naturellement », des verbes passe-partout comme « faire », « vouloir » : aucune marque de l'affectivité du narrateur, aucun terme dont la coloration pourrait suggérer de sa part une prise de position. De plus, ce dialogue multiplie les verbes qui évoquent la parole : « a demandé » (l. 1), « ai dit » (l. 2), « ai répondu » (l. 3), « a-t-elle dit » (l. 6), « ai expliqué » (l. 6), « demandais », « dire », (l. 8), « a observé » (l. 8), « ai répondu », (l. 9), « a parlé » (l. 10), « ai dit » (l. 13), « s’est demandé » (l. 13), « a murmuré » (l. 15), « a déclaré » (l. 18), « ai répondu » (l. 19).

B)

Ces brèves répliques dites par Meursault sont rapportées directement et se détachent ainsi du flux dialogué, mettant ainsi en valeur l’étrangeté du personnage principal mais aussi une sorte d'indécision de sa part: « Pourquoi m’épouser alors ? » (l. 5), « Non » (l. 9), « Naturellement » (l. 13). La première question souligne ce que l’attitude de Meursault a de paradoxal tandis que les deux réponses de Meursault remettent en cause la valeur traditionnellement accordée au mariage. Meursault se montre parfaitement cohérent : c’est parce que le mariage n’est pas « une chose grave » qu’on peut « naturellement » se marier avec l’une ou l’autre : « ... cela m'était égal... », une expression clé du personnage. Les choses, les êtres, sont interchangeables : « ... la même proposition venant d'une autre femme... ». Cette indifférenciation conduit à la passivité. C'est Marie qui prend l'initiative (elle pose les questions, elle agit), alors que Meursault se contente de répondre, d'accepter le mariage, parce qu'elle le veut. Ceci a un côté provocateur de la part de Meursault, mais est révélateur de ce que est Meursault. En fait, les conditionnels marquent que Meursault veut lui faire plaisir, c'est pourquoi il s'en remet à la volonté de Marie. L'indifférence de Meursault est profonde, on le voit bien dans ses réponses.

La négation : Meursault est un personnage dessiné négativement ; on ne connaît de lui que son indifférence aux jugements de valeur, exprimée sous une forme toujours négative : « cela ne signifiait rien », « sans doute je ne l'aimais pas », « cela n'avait aucune importance »... Meursault rejette tout dans le néant : le mariage, l'amour, les différences, alors que pour Marie le mariage est un engagement, une preuve d'amour, et non une formalité. Le mariage est un ancrage social : on signifie quelque chose à la société.

Le narrateur : malgré le je qui devrait permettre l'exploration de l'intimité, Meursault narrateur tient à distance Meursault héros, comme s'il s'agissait d'une autre personne : paradoxalement, le lecteur est dérouté par l'opacité du héros dont la vie intérieure reste secrète.

Le dialogue est ponctué par trois silences de valeur différente. Le premier marque la surprise de Marie devant le « non » par lequel Meursault refuse d’accorder la moindre valeur au mariage. Le second silence de Marie accuse une incertitude plus inquiétante : Meursault par son « non » refuse l’institution du mariage mais en acceptant d’épouser « naturellement » quelqu’un qui jouerait dans sa vie le même rôle que Marie, il remet en cause la singularité du lien amoureux. Le silence est le temps par lequel Marie prend la mesure de la singularité de Meursault : est-ce le mariage, est-ce l’amour même auquel il resterait étranger ? Le dernier silence, celui de Meursault, diffère des précédents puisque Meursault se tait non parce qu’il réfléchit comme Marie, mais parce qu’il n’a « rien à ajouter ». Pourtant

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