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L'écriture poétique et la recherche du sens, du Moyen Age à nos jours

Commentaire d'oeuvre : L'écriture poétique et la recherche du sens, du Moyen Age à nos jours. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Février 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 367 Mots (6 Pages)  •  834 Vues

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EVALUATION SUR UN CORPUS

SERIES TECHNOLOGIQUES

Objet d'étude : Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours.

Corpus :

Texte A : Arthur Rimbaud, « Roman », Cahier de Douai, in Poésies, 1870-1872.

Texte B : Blaise Cendrars, Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France, (vers 1 à 42), in Poésies complètes, 1913.

Texte C : René Char, « L’adolescent souffleté », Les Matinaux, 1950.

Après avoir lu attentivement les textes du corpus, vous répondrez aux questions suivantes de façon organisée et synthétique.

Question 1 : Quels pronoms personnels désignent l’adolescent dans ces trois poèmes ? Comment interpréter ces choix différents ?

Question 2 : Quelles expériences vécues par les adolescents évoquent ces poèmes ? Que leur apportent-elles ?

TEXTE A : Arthur Rimbaud, « Roman », Cahier de Douai, in Poésies, 1870-1872.

[Le poète Rimbaud a produit toute son œuvre poétique alors qu’il n’était lui-même qu’un adolescent.]

ROMAN

I

On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.

— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade1,

Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !

— On va sous les tilleuls verts de la promenade2

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !

L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;

Le vent chargé de bruits, — la ville n’est pas loin,

— A des parfums de vigne et des parfums de bière...

II

— Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon

D’azur3 sombre, encadré d’une petite branche,

Piqué4 d’une mauvaise étoile, qui se fond

Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser5.

La sève est du champagne et vous monte à la tête...

On divague6 ; on se sent aux lèvres un baiser

Qui palpite là, comme une petite bête...

III

Le cœur fou Robinsonne7 à travers les romans,

— Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,

Passe une demoiselle aux petits airs charmants,

Sous l’ombre du faux-col effrayant de son père...

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,

Tout en faisant trotter ses petites bottines,

Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif...

— Sur vos lèvres alors meurent les cavatines8....

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août.

Vous êtes amoureux — Vos sonnets La font rire.

Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.

— Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire...!

— Ce soir-là... — vous rentrez aux cafés éclatants,

Vous demandez des bocks ou de la limonade…

— On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans

Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.

1- Foin des bocks et de la limonade : le poète renonce à boire de la bière (les bocks) et de la limonade

2- La promenade : espace bordé d'arbres, où l’on se promène à pied

3- D’azur sombre : de ciel sombre

4- Piqué : tacheté

5- Griser : rendre un peu ivre

6- On divague : on laisse errer nos pensées, on déraisonne

7- Le coeur fou Robinsonne : le coeur s’échappe et vagabonde

8- Cavatine : air d’opéra pour soliste.

TEXTE B : Blaise Cendrars, Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France, (vers 1 à 42), in Poésies complètes, 1913.

[Ce long poème de 445 vers, nourri de références propres à l’histoire de Cendrars, se présente comme le récit d’un jeune narrateur de seize ans qui fait le voyage de Moscou à Kharbine (ville de Mandchourie) en compagnie de Jeanne, une jeune fille parisienne.]

En ce temps-là j’étais en mon adolescence

J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus

...

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