LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L'école des femmes: lecture analytique

Fiche de lecture : L'école des femmes: lecture analytique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2013  •  Fiche de lecture  •  978 Mots (4 Pages)  •  988 Vues

Page 1 sur 4

vgbv45545530

NOV 2009

« L’Ecole des femmes » : lecture analytique, acte V, scène 4

Posté dans Classicisme, Théâtre par cotentinghislaine à 6:05 | Commentaires fermés

Acte V, scène 4

L’Ecole des femmes est jouée en 1662, année où Molière épouse Armande Béjart, de 20 ans plus jeune que lui. La pièce reçoit un grand succès, mais aussi de nombreuses critiques, notamment pour son « immoralité ».

Situation du passage : Malgré les confidences successives d’Horace, toutes les précautions d’Arnolphe pour l’écarter d’Agnès, qu’il veut épouser lui-même, ont échoué. Horace a même réussi à enlever la jeune fille. Mais, toujours confiant en l’amitié d’Arnolphe, il lui confie Agnès. Arnolphe, « le nez dans son manteau » pour qu’Agnès ne le reconnaisse pas, l’entraîne. Quelle évolution psychologique des personnages cette scène révèle-t-elle ?

UNE SCÈNE DE CONFLIT

Le conflit éclate dès qu’Agnès reconnaît Arnolphe, et il va croissant jusqu’ à la menace physique. C’est la réaction soumise d’Agnès, au vers 1568, qui inverse la situation, en contraignant Arnolphe à changer de ton. Le ton d’Arnolphe révèle une véritable indignation face à la fuite d’Agnès avec Horace. On relève dans ses répliques toutes les caractéristiques du registre polémique, à commencer par un lexique péjoratif, notamment les nombreuses insultes envers Agnès (« friponne », « coquine », « impertinente »), les jurons (« Tudieu ! « , « diantre ! », « Peste ! »), et jusqu’à une comparaison animale qui fait d’elle l’image du démon : « petit serpent que j’ai réchauffé dans mon sein ». Cela est renforcé par la modalité exclamative, avec les interjections, telles le « Ah ! », fréquent, qui ponctuent toute la première tirade. Les questions révèlent la blessure d’Arnolphe, et son ironie est très amère : « Le deviez-vous aimer, impertinente ? » (v. 1023) ou aux vers 1530-1531. Enfin l’on reconnaît la stichomythie, quand, sous l’effet de la colère, les personnages se répondent mot par mot, par exemple des vers 1520 à 1533.

=== Arnolphe semble découvrir une nouvelle Agnès, qui représente précisément ce qu’il affirmait détester au Ier acte : « Voyez comme raisonne et répond la vilaine! / Peste! une précieuse en dirait-elle plus ? » (v. 1541-1542) Les reproches adressés à Agnès viennent surtout de sa jalousie, car il a été obligé d’écouter les paroles amoureuses échangées par les deux jeunes gens : « Tudieu comme avec lui votre langue cajole ! »(v. 1496). Ainsi il lui reproche son inconduite, un manque de morale : « des rendez-vous la nuit », « vous évader sans bruit », « Suivre un galant n’est pas une action infâme ? ». Mais derrière cette jalousie, on sent la possessivité d’Arnolphe, son égoïsme profond, et son orgueil blessé, qui le conduisent jusqu’à la menace de violence : « une gourmade », « quelques coups de poing » (v. 1564-1567). À cela s’ajoute le reproche le plus odieux, celui d’ingratitude : « Malgré tous mes bienfaits former un tel dessein

...

Télécharger au format  txt (5.8 Kb)   pdf (82.4 Kb)   docx (10.4 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com