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L'oeil le plus bleu, Toni Morrison

Dissertation : L'oeil le plus bleu, Toni Morrison. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  22 Octobre 2019  •  Dissertation  •  1 024 Mots (5 Pages)  •  1 347 Vues

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Dans l’œuvre post-moderne de Toni Morrison, L’œil le plus bleu, celle-ci accorde une importance particulière au thème d’appartenance racial en raison de ses origines. En effet, Toni Morrison est une femme afro-américaine née aux États-Unis, dans une époque et un pays dont la discrimination et la tension raciale ont toujours été palpables. En raison de l’influence de ses origines de Noirs et d’Américaine, elle se consacre à l’écriture de romans fictifs sur la situation des Noirs dans un territoire étranger et ainsi que les enjeux sociaux reliés à celle-ci pour pouvoir témoigner d’une réalité humaine qui a existé ou qui existe encore. Ainsi, dans le tout premier roman qu’elle écrit, l'auteure montre les dimensions que peut prendre l’appartenance à une communauté raciale à travers ses personnages. Nous nous intéresserons plus particulièrement aux personnages de Geraldine et Soaphead Church qui se font écho. Effectivement, ces deux personnages se ressemblent dans la manière dont ils se comportent et visualisent l’environnement qui les entoure, et dans leur rapport avec les gens.

En premier lieu, Geraldine et Soaphead Church agissent avec une approche similaire dans leur rapport avec les éléments qui entourent leur milieu de vie. D’une part, ils sont tous deux très attachés aux objets qu’ils possèdent et y accordent une importance particulière. En ayant une certaine emprise sur ceux-ci, ils se définissent. Chez Geraldine, cet aspect se présente dans le contrôle rigoureux de l’emplacement des objets dans sa maison. Par exemple, on peut le constater dans l’extrait suivant : « […] qu’elle en fera son univers inviolable, et qu’elle montera la garde sur chaque plante, chaque herbe, chaque napperon, […] » (p.92, l. 18-20). Ainsi, la répétition de « chaque » montre à quel point elle a une obsession sur l’emprise des éléments qui gravitent autour de son « univers ». De cette façon, elle peut créer dans ce lieu une dimension symbolique, sacrée dans sa vie. Pour sa part, Soaphead Church a aussi un rapport très étroit avec les objets qu’il a croisé dans sa vie. D’ailleurs, sa petite boîte d’objets précieux contient « […] un morceau de corail, qui avait appartenu à la mère qu’il n’avait jamais connue ; quatre grandes épingles à cheveux que Velma avait laissées […], un robinet noirci de l’évier d’une cellule dans la prison de Cincinnati ; […] » (p.194, l. 29-32 et p.195, l. 1-2). Par cet extrait, on se rend compte que bien que les objets ne possèdent aucune valeur monétaire, ils ont une valeur sentimentale significative pour Soaphead. Il les conserve précieusement dans sa boîte, car ils sont tous liés d’une certaine façon à sa vie et ses expériences. D’autre part, ces deux individus ont des jugements similaires sur l’esthétique des Noirs. De ce fait, on remarque dans l’extrait suivant les critères que Geraldine attribue au métis et au Noir : « Les métis étaient propres et calmes ; les nègres étaient sales et bruyants. Il appartenait au premier groupe : […] ; il avait les cheveux coupés le plus ras possible pour faire oublier toute idée de laine, […]. En hiver, sa mère lui mettait de la lotion Jergens sur le visage pour que sa peau ne devienne pas d’un gris cendré » (p.95, l. 27-35). Elle a une opinion tellement radicale que cela lui pousse à modifier l’aspect visuel de son

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