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L'incipit des faux-monnayeurs d'André Gide

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Par   •  24 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 639 Mots (7 Pages)  •  4 382 Vues

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PLAN EXPOSE

PROBLEMATIQUE : INCIPIT ENTRE TRADITION ET ORIGINALITE

André Gide publie le roman les Faux-Monnayeurs en 1925 ainsi que son journal. Tout au long du journal on peut suivre le processus de création de son roman et l’auteur se confie sur la difficulté qu’il a eu pour constituer le début de son roman. L’incipit est donc le fruit d’un long travail. Le terme incipit vient du latin incipio qui signifie « commencer ». L’auteur accorde donc beaucoup d’importance à l’extrait qui débute son roman et qui constitue la première impression du lecteur sur son livre. L’incipit a pour but d’informer et susciter l’intérêt du lecteur. Il doit délivrer les informations essentielles sur les personnages principaux et les enjeux de l’intrigue. Cet incipit est assez ambigu à l’image de son roman qui oscille entre éléments traditionnels de présentation et originalité. Enfin, cet incipit est représentatif de la suite du roman et reflète les spécificités des Faux-Monnayeurs. L’incipit débute la première partie du roman nommé Paris.

I/INCIPIT QUI PARAIT TRADITIONNEL

Le début des Faux-Monnayeurs présente tous les éléments traditionnels d'un incipit romanesque. En effet il présente les personnages principaux, le cadre spatio-temporel et semble annoncer l'intrigue du roman.

A/ Présentation des personnages principaux

Gide nous présente dans ses deux premières pages Bernard mais aussi indirectement son meilleur ami : Olivier.

a) Bernard et sa famille

Gide nous présente tout d'abord Bernard, personnage principal du roman, chez ses parents. Il vient de découvrir une lettre adressé à sa mère par un amant. Mais on apprend aussi qu'il est un lycéen s’apprêtant à passer son bac. De plus, Gide nous éclaire sur la situation financière de sa famille. Bernard est issu d'une famille bourgeoise : son père est Magistrat et est « retenus au Palais » avec son frère, sa mère est « en visite » et sa sœur « à un concert ». Tous les membres de la famille ont une activité et Bernard est censé réviser son bachot. Tous ces personnages sont dans des lieux fermés fermé. Deux d'entre eux sont « retenus », Caloub « est bouclé » dans son lycée tandis que Bernard « étouffait » dans le domicile familial. Gide fait apparaître ici l'égoïsme familial (dont Edouard fera référence p.116). En effet, bien qu'issu de la même famille, chacun fait ses activités indépendamment des autres.

b) Olivier

Olivier n'est présenté qu'à travers la vision que Bernard a de lui. D'ailleurs, pendant qu'il « étouffait », il ressent un « immense besoin d'aérer ses pensées – et d'aller retrouver [son] cher Olivier ». Cela montre qu'Olivier sera important pour Bernard. Il souhaite le mettre dans le coup et lui demander de l'héberger.

B/ Présentation cadre spatio-temporel

Le cadre spatio-temporel de la scène est clairement établi.

a) Temps

En effet, le récit est situé très précisément dans le temps. On est en juin, à 3 semaines du Bac et il fait chaud.

b) Lieux

Gide nous donne l'adresse des Profitendieu : « La rue de T... », sans doute une référence à la rue Tournon dans laquelle Gide avait vécu. Puis on apprend à la fin que « cette rue est toute proche du Jardin du Luxembourg » ; là ou aura lieu la scène suivante. Enfin, Afin de donner plus de vie à son univers, Gide a aussi préciser les activités des jeunes de l'âge de Bernard. Ce qui nous apprend donc que Bernard est un bon élève comme on le verra par la suite du roman.

C/ Paraît annoncé l’intrigue

a) Batardise de Bernard 

b) Départ de la maison et début de l’aventure

II/ INCIPIT ORIGINAL

Bien que l’incipit présente les qualités traditionnelles d’un début de roman, cet incipit est original. Il laisse voir les spécificités propres au roman de Gide, en présentant un narrateur spécial, en offrant une parodie des genres romanesques traditionnels et enfin en présentant une intrigue originale.

A/ Construction spéciale

D’abord André Gide nous présente des son incipit une construction originale. Le récit est mené grâce à plusieurs narrateurs et se compose avec une temporalité très moderne.

a) Temporalité moderne

En effet :

-Construction à l’envers on remonte le fil du temps : on arrive à la fin de l’action et on découvre tout ce qui est arrivé avant : p 63 du journal « c’est à l’envers à être le premier » Ceci reflète la construction des Faux-Monnayeurs qui utilise aussi ce procédé avec le journal d’Édouard : p117. Bernard apprend de nombreuses choses grâce au journal qui revient sur des événements passés notamment sur son ami Oliver.

-cadre temporel bien décrit mais reste flou : avant ? après la guerre ? P17 du journal + p26

b) Narrateurs

Plusieurs Narrateurs apparaissent :

-Narrateur omniscient (Balzacien) : qui connaît tout et connaît les pensées du personnage. Par exemple connaît tout sur sa famille : « Mais non : son père et son frère aîné était retenus au Palais ; sa mère en visite…. Chaque jour ». // p274

-Narrateur extérieur : qui observe seulement les faits et ne sait rien des personnages pas plus que le lecteur : « Bernard replia la lettre. La pendule sonna quatre coups » // p305

-Pensées de Bernard : on s’introduit dans des pensées qui sont présentée au discours direct comme s’il était lui-même narrateur : « Pas moyen de douter : c’est bien de lui, Bernard qui s’agissait », «  que signifie cette initiale ? Sied-il d’interroger ma mère »

Plusieurs facettes de la narration que l’on retrouve tout au long du roman avec différents narrateurs.

B/ Parodie des romans traditionnel

L’incipit

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