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L'existentialisme Est Un Humanisme, Jean Paul Sartre

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Par   •  4 Avril 2015  •  4 554 Mots (19 Pages)  •  1 626 Vues

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L’EXISTENTIALISME EST UN HUMANISME, Jean Paul Sartre

Introduction (p. 9-15) : les critiques adressées par l’époque au « courant » existentialiste :

- L’existentialisme est une conférence prononcée par Sartre le 29 octobre 1945 à Paris.

- Dans un premier temps Sartre évoque les différentes critiques dont l’existentialisme fait l’objet :

- L’existentialisme pousserait les hommes à un atavisme, une stagnation dans le désespoir, à une philosophie passive, contemplative ; l’action humaine serait absurde et inutile.

- La critique marxiste :

- L’existentialisme soulignerait principalement l’aspect négatif de l’être humain en négligeant la beauté qui la complète. L’homme serait isolé, seul dans l’existence parce que l’existentialisme prend pour point de départ le solipsisme cartésien. Qui l’empêcherait de revenir à une solidarité collective.

- La critique catholique :

- Nier l’existence de dieu reviendrait à abandonner l’homme dans une action gratuite, à une réalité humaine sans morale.

- Sartre répond p 23 « « .. nous entendons par existentialisme une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine. »

- L’existentialisme n’est pas naturaliste (descriptif d’une nature humaine (ex : Zola), il n’est pas non plus défaitiste c'est-à-dire qu’il ne se base pas sur un fatalisme des pouvoirs établis et sur une nature humaine médiocre et indépassable.

- Le mot existentialisme est une sorte de tendance employé à toutes les sauces. Pour Sartre au contraire « c’est la doctrine la moins scandaleuse, la plus austère : elle est strictement destinée aux techniciens et aux philosophes » (p26)

Première partie (p. 15-23) : la définition rigoureuse de l’existentialisme

- Deux écoles existentialistes :

Les chrétiens et les existentialistes athées (Heidegger)

« Ce qu’ils ont de commun, c’est simplement le fait qu’ils estiment que l’existence précède l’essence, ou si vous voulez, qu’il faut partir de la subjectivité. »

- p. 26 : « l’existence précède l’essence »

Contre-exemple du coupe-papier :

« Lorsqu’on considère un objet fabriqué, comme par exemple un livre ou un coupe-papier, cet objet a été fabriqué par un artisan qui s’est inspiré d’un concept ; il s’est référé au concept de coupe-papier, et également à une technique de production préalable qui fait partie du concept, et qui est au fond une recette. Ainsi, le coupe-papier est à la fois un objet qui se produit d’une certaine manière et qui, d’autre part, a une utilité définie, et on ne peut pas supposer un homme qui produirait un coupe-papier sans savoir à quoi l’objet va servir. Nous dirons que, pour le coupe-papier, l’essence -c’est-à-dire l’ensemble des recettes et des qualités qui permettent de le produire et de le définir -précède l’essence. »

Commentaire :

Ici le concept (c’est-à-dire l’essence que je saisis, qui est dans ma conscience) du coupe-papier se réduit à une seule fonction ou qualité nécessaire : être capable de couper le papier. Or ce concept ou cette essence va déterminer rigoureusement la technique de production (c’est-à-dire ce qui va amener le coupe-papier à l’existence).

En effet, l’essence, ici la fonction « couper du papier » commande un certain type de matériau (impossible de faire un coupe-papier en pâte d’amande) et un certain type de forme (impossible de faire un coupe papier en forme de cube). L’essence du coupe-papier commande donc à sa fabrication, c’est-à-dire à son existence. De plus, si je veux produire un coupe-papier, je dois obligatoirement me référer avant sa production à cette fonction de « couper le papier ». L’essence du coupe-papier précède donc son existence, même chronologiquement.

Dans la fabrication, nous avons une vision technique du monde.

- Par analogie ;

Dieu comme démiurge est considéré comme le créateur, le fabricant de l’homme. C’est un « artisan supérieur » (p27) L’idée sous- jacente est celle d’une nature humaine, prédéterminée. « ainsi l’homme individuel réalise un certain concept qui est dans l’entendement divin. »

- Les philosophes de lumières conservent cette idée d’une nature humaine préétablie.

- Au contraire dans l’existentialisme athée :

« Si Dieu n’existe pas , il y a au moins un être chez qui l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et cet être c’est l’homme »

Contrairement à l’existentialisme chrétien ou au courant humaniste des lumières, l’existentialisme de Sartre prend pour point de départ l’inexistence de Dieu. Cet axiome induit l’idée de construction a posteriori dans le monde. Ce que sera l’homme se définira au fur et à mesure de ses expériences, de ses actions. Il ne sera rien d’autre que e qu’il fera puisque aucune détermination a priori (divine) ne le définirait par avance.

p. 29 : Chez l’homme l’existence précède l’essence :

On ne peut considérer l’homme dans cette perspective technique. Il n’y pas une idée a priori de l’homme, un modèle conceptuel qui permettrait d’expliquer ensuite son existence. L’homme n’est justement pas un chou-fleur, il n’est pas un objet mais bien un sujet. C’est cette caractéristique de la subjectivité qui définit l’homme. On sait qu’un enfant sera mais on ne peut prévoir qui il sera, ce qu’il construira de lui-même au cours de son existence.

« L’homme existe d’abord, se rencontre surgit dans le monde, et qu’il se définit après ».

« L’homme, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. »

« Ainsi, il n’y a pas de nature humaine puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. » « L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. Tel est le premier principe de

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