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L'amour Courtois

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Par   •  24 Mars 2013  •  1 605 Mots (7 Pages)  •  1 988 Vues

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Qu’est-ce que l’Amour Courtois ?

L'amour courtois est une conception venant d'un spécialiste de la poésie médiévale,

Gaston Paris, au XIXème siècle.

Bruno-Paulin-Gaston Paris (9 août 1839 - 5 mars 1903) est un médiéviste et philologue romaniste français. Il étudie à

Bonn puis à Paris. Il succède à son père Paulin Paris au Collège de France en tant que professeur et administrateur. Il est

élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1876 et de l'Académie française en 1896.

On nomme également l’Amour Courtois la fol'amor ou fin'amor.

Cette expression définit la façon d'aimer une femme au Moyen-Âge. On retrouve cette idée dans des romans

et des poèmes datant de cette époque.

L'amour courtois trouve d'abord son épanouissement dans la littérature, puis ses personnages, ses codes et ses

images envahissent progressivement le cadre de vie de l'aristocratie.

La tradition de l'amour courtois a commencé à évoluer en territoire Occitan et en France à partir du XIIème

siècle notamment dans le Nord grâce à Aliénor d'Aquitaine ainsi que dans les lais * de Marie de France et

Chrétien de Troyes, ce dernier écrivit « Lancelot ou le chevalier à la charrette », un des premiers romans

courtois.

Il désigne l’amour profond et véritable que l’on retrouve entre un prétendant et sa dame.

Au Moyen Âge, cet amour avait quatre principales particularités :

- l'amant ne dort plus,

- il pense constamment à sa dame,

- à l'époque le mariage était seulement une alliance politique et économique,

- cet amour est surtout d'esprit car c'est un amour caché, sans pourtant être

platonique.

L'amour courtois en Provence au 4e siècle

Les sentiments de l'homme amoureux s’adressent souvent à une femme inaccessible, déjà mariée ou d’une

classe sociale supérieure à celle du chevalier. La dame peut faire semblant de ne rien ressentir des avances

du chevalier, ce qui devient pour eux un « jeu » continuel qu'on peut appeler « joï ».

Ce nouveau genre d'amour est devenu une idée à part entière du code chevaleresque mais l'idée de loyauté

du chevalier envers le suzerain ne concorde pas avec l'amour courtois.

L'amour courtois ensuite a laissé place à l'amour que l'on connaît à notre époque.

Une dame peut dans les règles de l'amour courtois, si elle est aimée, laisser son amour prendre le dessus.

Tapisserie de la Dame à la Licorne Musée de Cluny - Paris

* un lai : recueil de douze courts récits poétiques qui glorifient l'amour courtois 6

a) Les codes de l'amour courtois

L’amour courtois est la façon réglementée, codifiée de se comporter en présence d’une femme de qualité

au Moyen-âge. C’est un amour entre nobles selon les règles de la chevalerie, le chevalier étant au service

d’une dame inaccessible. La fin'amor (« amour parfait ») désigne plus précisément une religion de l'amour.

L’opuscule « Tractatus de Amore » (Traité de l'Amour, 1184) est rédigé en 1184 (XIIe siècle) par André le

Chapelain (Andreas Capellanus). Ce traité « de Amore » est un ouvrage capital pour l’histoire de l’Amour

Courtois. Dans ces trente articles, il codifie les règles de l’art d’aimer qui constitue ainsi un véritable

bréviaire du savoir-vivre aristocratique qui définit « l’honnête homme » et « l’honnête femme » de

l’époque.

Ce traité se veut davantage une idéologie mystique qui met l’Amour au dessus de toutes les lois sociales et

religieuses qu’un ensemble de règles.

Clerc mêlé à la vie de la cour de Marguerite de Champagne qui est l’inspiratrice de Chrétien de Troyes,

André le Chapelain prodigue des conseils avertis sur la technique de la conquête amoureuse puis dénonce

brutalement les méfaits de l’amour et accable d’opprobres la femme pourvue de tous les vices.

Son traité se veut donc plutôt l’antidote de l’Amour courtois.

Dans cet ouvrage didactique, les critiques modernes dissocient les deux aspects d’une éthique : la

courtoisie qui idéalise la femme et l’anti-féminisme alimenté par la tradition.

Les 31 règles de l’amour courtois (1184-1186) par André le Chapelain

Le mariage ne doit pas empêcher d'aimer

Qui n'est pas jaloux ne peut aimer

On ne peut accorder son coeur à deux femmes à la fois

L'amour augmente ou diminue, il se renouvelle sans cesse

L'amant ne peut rien obtenir sans l'accord de sa dame

L'homme ne peut aimer qu'après la puberté

A la mort de son amant(e), un délai de deux ans est nécessaire avant de s'adonner à un nouvel amour

Personne ne doit être privé

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