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L'Enfant de Victor Hugo

Commentaire de texte : L'Enfant de Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 775 Mots (8 Pages)  •  3 492 Vues

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I. Introduction :

De 1821 à 1829, les Grecs luttent contre les Turcs ottomans qui occupent le pays depuis le XVème siècle. Pendant l'occupation turque les grecs payaient des lourds impôts et la rivalité religieuse entre Turcs musulmans et Grecs chrétiens orthodoxes a accentué les tensions. C’est pourquoi en 1821 débute la guerre d'indépendance grecque. Les Grecs, soutenus par des pays européens, tentent de se libérer de l'Empire ottoman. C'est dans ce contexte que des insurgés grecs poussent les habitants de l'île de Chio à se rebeller. Alors les autorités ottomanes décident d’envoyer des soldats sur l’île en cas de rébellion. En mars 1822, 2000 soldats grecs débarquent sur Chio avec pour objectif de prendre le contrôle de l'île. Les Ottomans réagissent rapidement en envoyant 45 000 soldats sur Chios pour massacrer les grecs et la population locale. Ce massacre se solde par 25 000 morts et 45 000 Grecs réduit à l’esclavage.

Comment Victor Hugo dénonce-t-il le massacre de Chio en mettant en scène un enfant innocent ?

Dans un premier temps, Hugo oppose le paysage de Chio avant et après le massacre des Turcs. Il introduit ensuite dans ce cadre un enfant. Dans un second temps, le poète interroge l’enfant et tente de le faire sourire. Mais ce dernier se révèle avoir un esprit vengeur. Il souhaite tuer ceux qui lui ont fait du mal.

Le poème L'Enfant, de Victor Hugo, mêle le récit à la description et à l’évocation de l’Orient et du mystérieux construit sur un jeu d’opposition. Contraste entre la situation de l’enfant abandonné et les remèdes qui pourraient le consoler. Prépare l’octosyllabe de la réponse finale. Jeu d’oppositions => mise en relief du rôle symbolique de l’enfant. Passage de l’innocence à la violence.

II. Axe 1 :

A. Le poète dessine l’île de Chio à l’aide du registre lyrique.Puis il décrit ce paysage après le massacre des Turc.

- Anaphore Chio des vers 2 à 4 nous ferait presque entendre les voix des habitants de l’ile. Ils parlent à leurs entourages en décrivant un lieu où l’on vit bien.

- Périphrase ; « l’île des vins » v2  Chio est une ile riche et possède de nombreuses vignes.

- Champ lexical de la nature : « charmilles » « bois » « couteux ».  Lieu paradisiaque où la verdure est luxuriante.

- Enjambement du v2 au v6  accentue l’aspect harmonieux de l’île

- Le bonheur régnait en ce lieu depuis longtemps  emploi des imparfaits « ombrageaient » v3 ; « reflétaient » v4.

- Mais tout cela est du passé. Désormais « Les Turcs ont passé là » v1  Cette phrase introduit le poème  elle est brutale et choque le lecteur dès le premier vers.

- Aspect dévasté de l’île est renforcé par la diérèse « ruine » v1

- Définition diérèse : Prononciation dissociant un groupe vocalique en deux syllabes (opposé à synérèse). « Plier » se prononce avec une diérèse.

B. Victor Hugo décrit un cadre chaotique dans lequel il introduit un enfant.

- Champ lexical du chao « ruine » ; « deuil » ; « désert »  décrit un cadre chaotique après le passage des Turcs.

- Hyperbole « tout est ruine » v1 « tout est désert » v7  Il ne reste plus que des vestiges de cette ile ravagée.

- Le rythme qui se poursuit tout au long du poème, créé par l’alternance des alexandrins « Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,

Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,

Avec l’octosyllabe « Courbait sa tête humiliée » marque une rupture. Ce rythme subitement troublé représente parfaitement le chao présent sur l’île.

- Cependant une présence humaine est introduite dans ce décor, un enfant. Répétition du nom commun enfant v8 rend cet humain encore plus fragile.  toucher le lecteur.

- Rimes pauvres « assis » v10 et « appui » v12 simplicité et pauvreté de l’enfant.

- Cependant l’enfant est décrit comme un ange, aux « yeux bleus » v8, à la « tête blonde » v18 et à la « blanche épaule » v21.  Son apparence et sa beauté irréelle lui donne l’allure d’être pur d’esprit. L’enfant est la seule source de couleur dans l’atmosphère « sombre » de l’île.

- Comparaison « Une blanche aubépine, une fleur, comme lui » v11  enfant est tout aussi fragile qu’une fleur « oubliée » dans ce chaos.

- Il représente l’enfant par une aubépine car ce sont les fleurs qui auraient été utilisée pour la confection de la couronne que portait Jésus.  Symbole de la pureté et de la protection.

- Métonymie au v22 et la doublée d’une négation totale « Ces cheveux, qui du fer n'ont pas subi l'affront »  accentue que l’enfant fut protégé des armes meurtrières des Turcs.

III. Axe 2

A. Le poète questionne l’enfant et cherche à lui redonner le sourire :

- Champ lexical du bonheur « joie » « jeux » ; « gaiement » ; « sourire » ; « chante ».  Redonner le sourire à l’enfant anéanti.

- Thermes « pleurs » v14 « humilié » v9 ou « chagrin nébuleux » v25  dépit de l’enfant face à sa vie si tragique.

- Allitération en L « pleurs de tes yeux bleus. … Comme le ciel et comme l’onde » v15-18 puis au vers 23 24 « pleurent … comme les feuilles sur le saule

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