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L'Amant, Marguerite Duras

Commentaire de texte : L'Amant, Marguerite Duras. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  1 330 Mots (6 Pages)  •  2 032 Vues

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L’Amant est probablement le roman le plus connu de Marguerite Duras; publié en 1984, son succès immédiat et unanime est couronné par l’attribution du prestigieux prix Goncourt cette même année.

Ce récit raconte le motif récurrent d’une grande partie de l’oeuvre littéraire de l’auteur, à savoir son enfance indochinoise et plus précisément l’histoire d’amour passionnée et transgressive qu’elle a vécue avec le “Chinois” alors qu’elle n’avait que quinze ans.

À la lisière entre la fiction et l’écriture de soi, ce roman autobiographique offre une vision du monde moderne et épurée qui se rapproche stylistiquement de Nouveau Roman.

Le récit de la rencontre amoureuse s’étend sur plusieurs pages, interrompu par des ruptures chronologiques propres à l’écriture en analepse. Cette extension ainsi donnée à cet épisode permet de lui conférer une place centrale et de fixer sa durée comme dans une image photographique.

Lecture du passage”L’Amant”

L’Amant (1984) évoque sa rencontre avec un jeune Chinois, de 17 ans son aîné alors qu’elle n’a que 15 ans. Pensionnaire à Saigon, l’héroïne prend le bac (un grand bateau plat) pour rejoindre sa mère à Sadec. Alors qu’elle s’apprête à traverser le fleuve Mékong, sur le débarcadère, elle est abordée par le jeune Chinois.

Nous étudierons ici la première évocation de cette rencontre sur le bac traversant le Mékong en se demandant ce qui y nouvelle le topos littéraire de la rencontre amoureuse. Pour ce faire, la dimension photographique de la rencontre sera soulignée puis la façon dont les paroles et les non-dits posent les marques d’un amour clandestin

L’Amant

première évocation de cette rencontre

base de cet amour clandestin

Première évocation de cette rencontre, ce souvenir est au présent de narration, afin de le faire revivre à la lecture. Dimension cinématographique de la scène est importante. Progression à thème constant multiplie l'occurrence du pronom personnel sujet “il” substitut pronominal du groupe nominal “l’homme élégant” qui entame le passage et les phrases courtes rapprochent de l’écriture scriptique. Emploie du pronom personnel ici est banni malgré les enjeux autobiographiques.

Homme est présenté d’abord par sa richesse ostensible “élégant” “limousine” (avec chauffeur) “qu’il fume une cigarette anglaise” -> fort contraste avec la fille “jeune fille” dont la tenue est inconvenante et en dehors de tout code attendu; elle porte un “feutre d’homme” et des “chaussures d’or”.

Distanciation est fait par l’emploi des termes génériques “homme” et “jeune fille” précédé d’un déterminant fini; cela rend le jeu grammatical rend difficile la concrétisation des personnages.

Timidité de la jeune fille souligné avec verbe “trembler” X2 + adj attribut “intimidé” + silence initial.

Pt vue majoritairement externe, cependant le trouble qu’il ressent ne fait aucun doute puisqu’il est “visible”, de plus cet adj met aussi en écho avec la dimension picturale et cinématographique du texte dont le titre initial : La Photo absolue [...]

Homme -> chinois donc il est timide parce que le monde coloniale fait que les Blanc sont supérieur, il faut donc outrepasser cette condition hiérarchique tacite même avec une jeune fille il y a donc une gradation dans les dialogues “ il y a cette différence de race, il n’est pas blanc, il doit la surmonter, c’est pour ça qu’il tremble”.

Les indicateurs temporels sont nombreux/répétés comme pour séquencer les étapes de cet échange et “tout d’abord” finit une phrase pour commencer une autre et préciser que malgré sa timidité et la barrière sociale, il sera acteur du contact.

cependant le premier contact est creux et banal comme les compliments -> il lui offre une cigarette, dit “qu’il croit rêver”, + évoquera 2X sa beauté

Le silence de la fille l’invite à poursuivre la discussion “ elle ne répond pas”; “elle ne dit pas laissez-moi tranquille” -> conversation se poursuit = discours plat -> discours indirecte employé + douleure inhérente à son sur-emploie ainsi que l'absence de variation de verbe de parole “dire” est seulement utilisé “il lui dit qu’il croit rêver”;

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