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L' Ecole des Femmes, Molière

Commentaire de texte : L' Ecole des Femmes, Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Juin 2017  •  Commentaire de texte  •  1 355 Mots (6 Pages)  •  871 Vues

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Commentaire composé

Arthur Chapelle

        L’École des Femmes est une pièce comique écrite par Molière et représentée pour la première le 26 Décembre 1662. Cette pièce de théâtre est découpée en cinq actes et rédigée en alexandrins. La rime est omniprésente au sein de cette œuvre. Molière aborde le thème de la condition féminine et de la représentation de l’amour à travers deux personnages, Arnolphe et Agnès. Arnolphe étant quelqu’un de méprisant envers les femmes savantes et qui a élever sa fille adoptive, Agnès, en autarcie en pensant qu’en étant ignorante, elle lui serait fidèle et saurait l’aimer. Comment le dramaturge remet en cause la place de la femme au XVIIe siècle ? Comment l’échec d’Arnolphe est-il suggéré au durant cet extrait ?

        Dans cet extrait de l’Ecole des Femmes, on peut constater le mépris d’Arnolphe pour les femmes. Cette colère haineuse s’exprime à travers son discours où chacun de ses mots a pour but de dévaloriser la condition féminine. Il animalise son vocabulaire pour procurer un effet de choc. « […] on fait tout pour ces animaux là ! » : Arnolphe utilise des maximes qui donnent l'impression que ce qu'il dit est la vérité. On parle alors de discours maximal. Il voit les femmes comme dotées de tous les défauts du monde. Il dit que les femmes sont des traîtresses et qu'elles sont méchantes, avec une âme fragile. Sa haine envers le cocuage est parfaitement illustré dans cette courte tirade. Il est possible que Arnolphe ait toujours subi des échecs auprès des femmes et qu'il essaie de se venger de cela en élevant une fille dans le contraire de ce qu'il craint et déteste.

Ce mépris envers les femmes est omniprésent dans ces paroles, quelque soit son état émotionnel. Lorsqu'il est en colère, il n'hésite pas à attribuer tous les défauts possibles aux femmes. La où le lecteur se rend compte que ce désintérêt à des proportions importantes est quand Arnolphe dit « Quelle preuve veux-tu que je t'en donne, ingrate ? ». Il lui déclare son « amour » pour elle mais même lors de ses mots d'amour, il continue de lui manquer de respect. Il y a chez Arnolphe une colère incommensurable qui n'a que des conséquences négatives auprès de ses relations avec les femmes, et les gens en général.

        Les paroles d’Arnolphe ont un effet néfaste pour Agnès car la mise en pratique de son discours est là pour montrer que lui seul a l’autorité, que lui seul décide. Au tout début de l'extrait, il exprime l'envie de lever la main sur elle. Il n'a aucune gêne et espère obtenir ce qu'il désire par la soumission. Au XVIIe siècle, les hommes avaient le droit de vie et de mort sur leurs femmes. Cela explique ce paragraphe sur la violence physique où Arnolphe ne semble pas être dérangé par les menaces qu'il relate. Il dit à Agnès « […] quelques coups de poing satisferaient mon cœur ». Arnolphe fait comprendre que la frapper Agnès le soulagerait de sa colère. Il y a un autre sens derrière ces propos qui est le non dit de ce coup de poing. C'est l'envie de détruire l'autre. L'essence de ce coup est le meurtre.

A la fin de la scène, Arnolphe compare Agnès à une bête trop indocile et lui dit : « […] un cul de couvent me vengera de tout ». Constant son échec et étant à cours d'argument, il prend l'initiative en remettant en place l’autoritarisme. Ce monsieur De la Souche à tout perdu mais n'a pas de honte à vouloir renfermer celle qui a été plus maline et intelligente que lui. Il profite seulement de son statut d'homme au XVIIe siècle. En lisant ça, le lecteur est content de voir souffrir cet homme qui est puni par la vie.

        Durant cette scène de la pièce, on redécouvre le personnage d'Agnès : elle s'est métamorphosée. Arnolphe perd de sa dignité, il s'abandonne mais Agnès prend conscience de son inconscience, sa naïveté et sa bêtise. Elle se retrouve face à une réalité dure à affronter et là commence les reproches qui marquent la fin de la soumission d'Agnès. Une personnalité apparaît en elle et commence à se développer. Dans la mise en scène de Bezace, lorsque Arnolphe menace de la frapper, elle répond de manière très naturelle « Hélas, vous le pouvez, si cela peut vous plaire ». Molière, dans son texte et Bezace, dans sa mise scène mettent en avant par ces paroles l'intelligence d'Agnès qui dissuade la violence d'Arnolphe. C'est le combat de la violence par la douceur. Un effet de contraste est créé entre les deux personnages ce qui procure un effet spectaculaire.

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