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Jeu De La Feuillée

Compte Rendu : Jeu De La Feuillée. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Octobre 2014  •  576 Mots (3 Pages)  •  701 Vues

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« Le Jeu de la Feuillée » est une œuvre théâtrale comique d’Adam de la Halle composée et représentée en 1276. Considérée comme son chef d’œuvre, et l’un des chefs d’œuvre lyriques médiévaux français, « Le Jeu de la Feuillée » est vraisemblablement écrit en dialecte picard, bien qu’il en existe dès le Treizième siècle des versions en dialecte francien.

Le Jeu de la Feuillée

« Le Jeu de la Feuillée » est une pièce inclassable. A la fois satirique, bouffonne, parfois grivoise, réaliste, puisqu’elle campe l’auteur lui-même, Adam de la Halle ainsi que sa famille et ses amis, elle contient des éléments poétiques, du ressort du merveilleux et de la féérie.

Le titre de la pièce vient probablement de ce qu’elle était représentée sur des estrades, en plein air, au milieu du printemps et des feuillages. On y voit l’auteur, Adam, décidé à quitter Arras, sa femme et ses parents, afin de reprendre ses études de clerc à Paris. Au début de la pièce, l’auteur passe en revue les différents personnages, sûrement réels, qui font son quotidien ainsi que celui de la ville : son père, avare, qui refuse d’abord de lui prêter l’argent nécessaire au voyage, les voisins, et les bourgeois d’Arras qui sont croqués et raillés, certainement à l’époque pour le plus grand bonheur des spectateurs. Ensuite, arrive un médecin qui diagnostique les individus qu’il croise : il y a un moine qui guérit de la folie avec l’aide de Saint Acaire, le patron des fous, un fou accompagné par son père, qui se dit roi, et lui saute sur le dos, puis d’autres personnages, Gillot, Walet…Vient ensuite une longue scène de taverne, où le moine se fait duper suite à un long somme. Pendant ce temps, trois fées présidant aux destinées des hommes apparaissent ; ce sont Morgue, Arsile et Magloire, qui amènent avec elle la roue de Fortune, censée représenter les aléas de la vie et du destin.

Ce qui fait le charme du « Jeu de la Feuillée », c’est le réalisme des personnages, le Moyen-Âge qui revient à la vie (et nous réitérons l’une de nos multiples assertions, à savoir que la littérature est parfois une machine à remonter le temps), et surtout la verve du langage, servie par des personnages familiers, à mi-chemin entre la comédie latine et celle de Molière : médecin inepte, moine menteur et trompé, père avare, femme méfiante, bourgeois pompeux, et voisins bavards et curieux. Avec « Le jeu de la Feuillée », on a le sentiment d’entrer dans la France des villes du Moyen-Âge, un monde si différent par ses institutions, si proche par la chaleur qui en émane dans cette longue scène de taverne, laquelle pourrait se dérouler à notre époque.

La sotie

« Le Jeu de la Feuillée » est une pièce en vers octosyllabiques à l’exception des douze premiers vers qui sont groupés en trois quatrains monorimes.

Quoiqu’elle soit difficile à classer, elle appartient probablement au genre de la sotie. La sotie est un genre théâtral du Moyen-Âge. Pièce d’actualité ou politique, c’est le genre des sots ou Enfants-sans-souci, et des clercs de la Basoche, qui étaient en fait les continuateurs de la fête des Fous. Les clercs de la Basoche élisaient un roi, ou roi de la Basoche, qui faisait la revue de ses sujets, et rendait la justice deux fois par semaine

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