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Jean-Paul Sartre / Les Mots

Dissertation : Jean-Paul Sartre / Les Mots. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2022  •  Dissertation  •  1 808 Mots (8 Pages)  •  1 665 Vues

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Jean-Paul Sartre, philosophe et écrivain, affirme à la fin de son autobiographie Les Mots (1963) : « Longtemps, j’ai pris ma plume pour une épée ; à présent, je connais notre impuissance. N’importe : je fais, je ferai des livres ; il en faut ; cela sert tout de même. »

En quoi cette pensée éclaire-t-elle votre lecture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympes de Gouges et de la littérature d’idées en général.

Publié en 1963, Les Mots est un ouvrage écrit par Jean-Paul Sartre, écrivain et philosophe français. A la fin de son autobiographie, l’auteur affirme, « Longtemps, j’ai pris ma plume pour une épée ; à présent, je connais notre impuissance. N’importe : je fais, je ferai des livres ; il en faut ; cela sert tout de même ». A travers cette citation, dans laquelle le philosophe défend son point de vue sur l’écriture et la littérature, Jean-Paul Sartres propose un regard nuancé sur les forces et les faiblesses de cette littérature. Cette citation fait écho à l’œuvre d’Olympes de Gouges, femme du siècle des Lumières, intitulée la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Dans cet ouvrage, il est question de combats, de luttes pour des droits et pour l’égalité. Ainsi, nous chercherons à définir en quoi cette pensée peut éclairer notre lecture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et plus généralement de la littérature d’idées. En quoi la littérature peut parfois constituer une force nécessaire pour faire évoluer les mentalités ? L’écriture et la littérature d’idées sont une force pour l’écrivain, bien qu’elles présentent des faiblesses. Elles permettent d’apporter un regard critique et nouveau sur le monde.

En effet, comme nous l’affirme Jean-Paul Sartre, la littérature peut être une force. Elle constitue un outil puissant qui permet de rependre des idées, des pensées. Ainsi, de nombreux écrivains et philosophes du siècle des Lumières se sont servi de la littérature afin de rependre leurs opinons, leurs pensées. Rousseau ainsi que Diderot, deux grands philosophes de ce siècle ont cherché à se faire entendre et à se faire connaître à l’aide de la littérature. Leur écriture, leurs écrits leur ont apporté une force pour mener à bien leurs combats. A travers la littérature il est possible de faire passer bon nombre de messages, d’idées et ainsi apporter son savoir à ceux qui seraient moins cultivés. L’écriture permet de déposer ses idées sur le papier et ainsi permettre une lecture et relecture active et intensive. Diderot a participé à l’écriture de l’Encyclopédie, qui est un regroupement d’idées et de pensées mais aussi d’avancées scientifiques. A travers leurs ouvrages, ils ont donc la possibilité de partager leurs connaissances et leur savoir.

De plus, cette force que constitue la littérature permet également d’influencer, de faire changer les mentalités et les esprits. Voltaire, un autre grand philosophe des Lumières, a tenté de faire évoluer les mentalités. Dans son œuvre, Femmes, soyez soumises à vos maris, qui est un titre ironique car il cherche justement à mettre en avant les droits, les libertés, l’indépendance des femmes. Voltaire tente d’influencer la société de son époque, très fermée d’esprit et ancrée dans les coutumes traditionnelles, du mariage par exemple, en faveur des femmes. Il cherche donc, à travers la force de la littérature et de son écriture, d’influencer la société, de la faire évoluer, en faveur de ses idées. Ainsi, les philosophes et écrivains utilisent la littérature pour tenter de faire évoluer les esprits et de ne pas rester piégé dans les traditions, dans les mœurs imposées en quelque sorte par la société. Ils cherchent à faire de leur travail, de leur passion, la littérature, un outil majeur dans le changement et l’évolution de la société, qui leur est propre.

Enfin, la littérature a également pour but et permet aux écrivains et écrivaines de revendiquer leurs droits, leur liberté. Olympes de Gouges notamment, à travers son œuvre, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qui est une réécriture de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, cherche à revendiquer des droits pour les femmes. Elle rédige une déclaration, qui s’adresse à la reine en personne et aux femmes dans laquelle elle veut faire passer un message fort et radical. Elle écrit, « Femmes réveillez-vous ! » et « Femme, réveille-toi ! ». Elle s’adresse aux femmes, elle les interpelle. Elle utilise l’écriture comme une force pour mener à bien sa lutte pour les droits qu’elle revendique. Elle cherche à s’émanciper des mœurs, des clichés, dans lesquelles elle est contrainte. C’est grâce à la littérature qu’Olympes de Gouges peut se faire entendre et tenter d’obtenir cette liberté, cette égalité qu’elle recherche. Elle utilise la force de sa plume et de son encre pour, en quelque sorte, imposer ses idées et tenter de parvenir à les faire appliquer.

        La littérature constitue donc, une force, un outil puisant, pour rependre des idées, faire changer les mentalités et revendiquer des droits. Cependant, cet outil a des limites et des faiblesses qui empêchent parfois les écrivains d’utiliser pleinement leur pouvoir.

Ainsi, la littérature fait parfois l’objet de la censure ou du rejet. De nombreux philosophes et écrivains ont vu leurs œuvres se faire censurer. La littérature est une force qui est commandé par la censure et le rejet. Des philosophes comme Rousseau ou Voltaire, ou encore des autrices comme Olympe de Gouges ont fait face a la censure, parfois systématique et injustifiée. L’Etat, un pays peut censurer une œuvre s’il la juge mauvaise ou néfaste ou à l’encontre des lois. Or, parfois la censure a lieu uniquement car l’ouvrage ou les idées de l’écrivain vont à l’encontre de la politique du pays. Les philosophes et les écrivains ne sont donc pas totalement libres dans leur réflexion et dans leurs pensées. Ils sont contraints de se limiter, par peur de e faire censurer, et ne peuvent alors pas pleinement défendre leurs idées, leurs revendications. Leurs écrits sont donc certainement influencés par cette peur du jugement et de l’interdiction et les empêchent de s’exprimer sans limites et sans contraintes sur ce qu’ils pensent. La liberté d’expression n’est alors pas totale et cela constitue une sorte d’impuissance face à laquelle ils sont contraints.

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