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Jacques Le Fataliste - Diderot

Dissertation : Jacques Le Fataliste - Diderot. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Mai 2014  •  1 537 Mots (7 Pages)  •  3 378 Vues

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Jacques le fataliste et son maître est un roman écrit par l’écrivain Denis Diderot en 1765 et publié en 1783. Denis Diderot est un écrivain appartenant au mouvement littéraire des lumières, il est notamment connu pour voir co-écrit l’Encyclopédie avec d’Alembert. Jacques le fataliste et son maître est un « feuilleton » de plusieurs roman que Diderot a écrit de 1765 à 1784, année de sa mort. Cette œuvre repose sur un discours philosophique entre jacques et son maître. L’extrait étudié est l’incipit c’est à dire le commencement du roman. Cet incipit débute de manière assez brusques et bouleverse un tant soit peu les codes du roman. On peut donc se demander en quoi cet incipit est un indicateur « d’anti-roman » ou en quoi celui-ci bouleverse les codes du roman. Dans un premier temps nous analyserons les procédés que Diderot emploie pour démonter les codes du roman pour en créer un plus original et dans un second temps nous démontrerons l’aspect philosophique qui s’en dégage.

Pour commencer on peut dire que Diderot refuse l’illusion romanesque. En effet alors que l’usage premier d’un incipit est généralement de renseigner le lecteur sur le lieu, le temps, les personnages et le contexte de l’histoire, ici Diderot refuse ce conformisme en utilisant une suite de « questions-réponses » qui remet en question la nécessité absolu de connaître ces informations e début de roman. En effet aux questions que l’auteur se pose comme « comment s’appelaient-ils » (l.1), « où allaient-ils » (l.2) ; il y répons de la manière la plus flou en utilisant des questions comme guise de réponses (« que vous importe ? » l.2, « est-ce que l’on sait où l’on va ? » l.3). En utilisant ce procédé, Diderot laisse libre cours à l’imagination du lecteur : le maître n’aura jamais de nom, le serviteur uniquement un prénom ; ainsi l’auteur n’a uniquement recours à des statuts. En utilisant ce procédé Diderot sort complétement du portrait typique du roman du XVIII eme siècle en utilisant le ton de la provocation amusé. Didert pousse même ce procédés plus loin en ne donnant une identité au « ils » (l.1) que ligne 3 « le maîtres … et jacques ». Ainsi Diderot nus prive de tout repère dans cet incipit, on peut donc comparer ce dernier à un début « in medias res » au théâtre, c’est-à-dire un début en pleine action. Diderot nous le prouve en introduisant un début de dialogue ligne 3 « jacques disait que … ». Diderot nous démontre la liberté de l’écrivain en fin d’extrait (en nous laissant présager des évènements (l.34)) mais aussi l'arbitraire que subit le lecteur à devoir suivre le narrateur. Il démontre aussi au lecteur qu'il a un désir de connaitre la fin de l'histoire. Il veut faire prendre conscience au lecteur qu'il est victime du charme romanesque : "Vous voyez, lecteur, qu'il ne tiendrait qu'à moi de vous faire attendre un an, deux ans, trois ans, le récit des amours de Jacques, en le séparant de son maître et en leur faisant courir à chacun tous les hasards qu'il me plairait. Qu'est-ce qui m'empêcherait de marier le maître et de le faire cocu ? D’embarquer Jacques pour les îles... Qu'il est facile de faire des contes ! Mais ils en seront quittes l'un et l'autre pour une mauvaise nuit, et vous pour ce délai." (34-40), on découvre là toute la force de l'humour de Diderot, qui n'accorde aucun sérieux pas plus au lecteur qu'à ses personnages. On peut donc penser que pour Diderot, la vérité d'un événement ne réside ni dans sa date ni dans son lieux, mais dans l'enseignement qu'il offre à la réflexion. Il remet en cause la linéarité du roman.

Malgré tout, Diderot est obligé d’introduire des éléments réaliste (« bataille de fontenoy » l.13 information de temps et de lieu, le valet reçoit des coups : idée de castes sociales). Malgré la volonté de l’auteur de dissimuler des traces de la vie de jacques, on peut retrouver quelques fragments de celle-ci et quelques éléments de sa chronologie : "nous sommes en France, le jeune Jacques est en train de boire au cabaret. Le vin est dans, Il oublie de s'occuper des chevaux, son père le frappe, il s'engage dans l'armée, il participe à la bataille de Fontenoy, il reçoit une balle au genou, il sera boiteux... ». Diderot mise sur notre intelligence en proposant ces éléments dans le désordre. Cette volonté de Diderot de nous perdre explique cette succession d’action rapide sur la vie de jacques : "Que le diable emporte le cabaretier...

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