Introduction : Les apparences sont-elles trompeuses ?

« Non, non, vous vous laissez tromper à l’apparence » -Molière.

On associe souvent les apparences aux tromperies. L’apparence étant la première vue d’un objet ou d’un individu tandis que les tromperies cachent la réalité en transmettant une illusion de celle-ci. L’apparence est objective tandis que la tromperie est subjective, étant la création ou la déformation d’un fait réel. L’apparaître et l’être sont étroitement liés, l’apparence pouvant cacher le « moi » intérieur en donnant l’illusion de faux comme il peut être un témoignage, une démonstration du réel. On ne peut pas définir les apparences comme étant des tromperies mais les tromperies sont des apparences, des apparences trompeuses, cachant la réalité. Mais par définition, les apparences ne témoignent que ce qui paraît, ce qui est extérieur à la chose. Le problème étant l’idée que les apparences puissent être trompeuses, on peut dire que certaines le sont mais pas toutes, ceci dépendant notamment de l’être et de la conscience de celui-ci et de ce qu’il veut transmettre. Nous pouvons dégager un certain paradoxe de cette question, puisque les apparences sont les représentations de l’être, que tout le monde perçoit. Une apparence peut refléter la réalité comme elle peut refléter l’idée que quelqu’un ce fait de celle-ci.

La distinction entre apparence et réalité suppose que l’homme ait déterminé le statut de ce qui appartient aux impressions : il y a ce que l’on perçoit et ce qui est et ce qui est d’abord perçu : je considère la réalité de quelque chose que parce que j’en ai d’abord eu l’impression. Comment la perception du réel peut-il être trompeur ?

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