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Incipit- La Peste , Albert Camus

Dissertation : Incipit- La Peste , Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Juillet 2013  •  922 Mots (4 Pages)  •  1 060 Vues

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Introduction :

Albert Camus publia en 1947 La peste, première œuvre du cycle de la révolte auquel appartient également L’homme révolté et L’état de siège. La révolte Camusienne constitue une réponse énergique et salvatrice à l’absurdité de la condition humaine. La chronique romanesque de la peste en montre la dimension métaphysique, morale et humaine à travers différents personnages. L’extrait proposé se situe au début du roman et comme tout début de roman il cherche à capter l’attention du lecteur en l’incitant à poursuivre cette lecture et en l’informant. En quoi l’incipit en se présentant comme une chronique et non un roman, joue t-il son rôle ? On va s’attacher dans un premier temps au jeu entre fiction et réel, puis la position du narrateur et enfin la description satyrique d’Oran au service de la vision du monde du romancier.

1) Le jeu entre fiction et réel :

Le début de La peste se présente comme une chronique romanesque qui joue sur le rapport entre la fiction et le réel. Le narrateur est amené à poser le cadre spatio-temporel. La scène se déroule à Oran, une cité algérienne perçu comme un labyrinthe. Le lecteur de l’époque peut ainsi se repérer géographiquement le lieu de l’action. Il insiste particulièrement sur sa banalité et en fait ainsi le cadre d'un mythe a portée universelle. La phrase « une vie ordinaire et rien…algérienne », le narrateur insiste sur « ordinaire » et « préfecture » qui suppose la tranquillité, le provincialisme. Le narrateur insère son récit dans l’histoire récente avec la notion temporelle « 194. », il se réfère aux années antérieures à la position du récit, ce qui le ramène aux années de la guerre. Grâce à la date précise il donne ainsi l’illusion d’un fait réel. Il permet de comprendre que le romancier se réfère à l’occupation allemande et au fascisme triomphant en 1940 (Allemagne, Espagne et Italie). L’ancrage des faits dans le réel est enfin accentué « le sujet de cette chronique ». Une chronique est un recueil de faits authentiques rapportés dans l’ordre de leur succession. Les évènements dont il se rend question ici sont qualifiés de « curieux » (L.1), le lecteur associe les curieux évènements à l’épidémie de la peste et il peut croire qu'une épidémie de peste s’est effectivement déclarée dans cette ville à cette époque là. Le chroniqueur portera une attention particulière à la chronologie dans la suite du récit.

Transition :

Le choix de la chronique impose un mode de narration particulier.

2) La position du narrateur :

En choisissant comme mode de narration celui de la chronique, le romancier donne l’illusion de l’objectivité. Ainsi le locuteur est un chroniqueur, c'est-à-dire un narrateur cultivant la discrétion et l’objectivité, conformément à son projet d’enregistrer les faits. En effet, le récit exclut la première personne du singulier et privilégie le pronom personnel « on » comme à la ligne 7 « on doit l’avouer » qui permet de masquer l’individualité. Le locuteur révèlera son identité plus tard dans l’épilogue (le docteur Rieux, un des protagoniste

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