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Groupement de texte : le phénix

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Par   •  15 Avril 2020  •  Cours  •  1 556 Mots (7 Pages)  •  367 Vues

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Groupement de textes : le phénix

2e partie du programme : « Les représentations du monde »

• Chapitre « Décrire, figurer, imaginer »


• Chapitre « L’homme et l’animal »

Pline l’Ancien, Histoire naturelle (vers 77 ap. J.-C.) Livre X, 2, trad. Littré

L’Inde et l’Éthiopie produisent surtout des oiseaux de couleurs très diverses et tels qu’on ne saurait les décrire. Le plus célèbre de tous naît dans l’Arabie : c’est le phénix, si toutefois son existence n’est pas une fable ; il est unique dans l’univers entier, et on ne l’a pas vu souvent. On lui donne la taille de l’aigle, un plumage éclatant comme l’or autour du cou; le reste du corps pourpré, une queue d’azur entremêlée de plumes roses, des crêtes sous la gorge et une huppe qui pare sa tête. Le premier des Romains qui en ait parlé, et de la façon la plus exacte, est Manilius, ce sénateur si célèbre par les connaissances qu’il ne devait qu’à lui seul : il dit que personne ne l’a vu manger ; qu’en Arabie il est consacré au Soleil ; qu’il vit cinq cent neuf ans ; que vieillissant il se construit un nid avec des branches de cannelle et d’encens ; qu’il le remplit de parfums, et qu’il meurt dessus ; que de ses os et de sa moelle il naît d’abord une sorte de vermisseau qui devient un jeune oiseau ; que d’abord il rend les honneurs funèbres à son prédécesseur ; qu’il porte le nid tout entier près de la Panchaïe, dans la ville du Soleil, et qu’il le dépose sur un autel. Le même Manilius expose que la révolution de la Grande Année s’accomplit avec la vie de cet oiseau ; qu'alors une nouvelle période, avec les mêmes caractères, s’ouvre pour les saisons et les astres, et qu’elle commence à midi le jour ou le soleil entre dans le signe du Bélier. [...]

Physiologus (anonyme : IVe siècle ?) traduit de la version arménienne par le P. Cahier (1885)

Le Seigneur a dit : « Je peux conserver ma vie ou la déposer à mon gré. » Il est un oiseau nommé phénix. Tous les cinq cents ans, il va aux cèdres du Liban et remplit ses ailes d’encens ; puis au mois de mars, il va s’annoncer au prêtre de la ville d’Arek. Le prêtre vient alors lui présenter des sarments de vigne que l’oiseau prend dans ses griffes ; en s’envolant, il quitte la ville pour se rendre sur l’autel, où il met lui-même le feu aux branches et se consume. Le jour suivant, le prêtre qui s’est rendu là cherche dans les cendres et trouve un ver ; lequel, après un jour, prenant des ailes, devient un petit oiseau. Le troisième jour, il laisse là le prêtre et se rend à sa demeure ordinaire. Or si cet oiseau a le pouvoir de survivre, ô insensés, comment reprochez-vous au Christ d’avoir dit : « Je peux reprendre ma vie aussi bien que la déposer. » Le phénix est l’image du Christ ; car il est venu du ciel, ses deux ailes remplies des parfums odoriférants de la vertu et des dons célestes. Levons nos bras vers le ciel, et répandons par nos œuvres la bonne odeur de la vertu.

Isidore de Séville, Étymologies (début du VIIe s.) Livre XII, 7

22. Phoenix Arabiae avis, dicta quod colorem phoeniceum habeat, vel quod sit in toto orbe singularis et unica. Nam Arabes singularem annis vivens, dum se viderit senuisse, collectis aromatum virgulis, rogum sibi instruit, et conversa ad radium solis alarum plausu voluntarium sibi incendium nutrit, sicque iterum

« phoenicem » vocant. Haec quingentis ultra de cineribus suis resurgit.

22. Le phénix est un oiseau de l’Arabie ainsi appelé, soit parce qu’il est de couleur pourpre, soit parce qu’il n’en existe qu’un exemplaire unique dans le monde entier. En effet, les Arabes appellent phénix ce qui est unique. Il peut vivre au-delà de cinq cents ans, après quoi il voit qu’il a atteint son âge : alors, ayant cueilli de petites branches d’aromates, il construit pour lui-même un bucher funéraire et, tourné vers les rayons du soleil, en battant des ailes, il se fait volontairement la proie des flammes ; et ensuite il renaît de ses propres cendres.

Montaigne, Essais (1595), Livre II, chapitre 12, « Apologie de Raimond Sebond » orthographe modernisée

Car en la métempsycose de Pythagore, et changement d’habitation qu’il imaginait aux âmes, pensons-nous que le lion, dans lequel est l’âme de César, épouse les passions qui touchaient

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