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Étude du roman Germinal d'Emile Zola - Extrait De La Cinquième Partie, Chapitre 5

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Par   •  14 Janvier 2015  •  1 007 Mots (5 Pages)  •  1 554 Vues

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Commentaire

I. L’arrivée des femmes.

Une impression de multitude :

Elles arrivent d’un seul coup "Les femmes avaient paru" et sont très nombreuses car femmes est répété deux fois et l’adjectif numéral près d’un millier le confirme. Pourquoi apparaissent-elles en premier ? Elles sont toutes concernées par la grève, elles sont affamées, tout comme leurs maris, et se sont elles qui les poussent à faire la grève. De plus c’est un point stratégique : On hésitera plus à tirer sur des femmes.

Quelques traits caractéristiques :

On voit aux caractéristiques physiques des femmes que la misère leur à fait perdre leur pudeur. En effet leurs cheveux sont en désordre, or d’habitude on les attache et on les cache par un bonnet. On insiste sur leur nudité avec le chiasme : "des femmes montrant leur peau nue, des nudités de femmes." Elles sont ainsi animalisées, la misère les déshumanise. On a aussi un glissement de focalisation car c’est Zola qui s’exclame "lasse d’enfanter des meurt de faim", on a une antithèse entre enfanter et meurt de faim. Cela signifie qu’à peine nés, ils sont déjà condamnés. La sonorité en "f" et en "m" associe les femmes et les enfants.

Du plan général au plan restreint :

On distingue trois groupes de femmes : "quelques-unes", "d’autres", "tandis que". Le premier est constitué de femmes matures qui tiennent les enfants. Il y a d’ailleurs une gradation des verbes "tenait, soulevait, agitait" ce qui symbolise l’intensification de la colère. Les enfants sont comparés à un drapeau de deuil et de vengeance. Ce qui symbolise à la fois l’espoir, peut-être qu’ils ne connaîtront pas la misère et la tragédie, ou bien ils sont tous condamnés. Pour introduire le second groupe, les jeunes, Zola utilise le mythe des amazones ; "les gorges gonflées de guerrières" ce qui traduit leur violence, qui est mis en évidence par les allitérations gutturales et l’allitération en b "brandissait leur bâton" ; Les vielles aussi sont violentes, les cordes de leur cou ressortent tellement qu'elles hurlent. Ce groupe de femmes nous fait penser à l’allégorie de la Marseillaise de Rude, habillées en guerrière elles semblent hurler la colère et la douleur. Enfin on observe une généralisation, il n’y a plus d’individu.

Si la description du groupe des femmes ressemble à un zoom qui part de la masse pour arriver à un cas particulier, l’arrivée des hommes est tout à fait parallèle.

II. L’arrivée des hommes.

Une impression de multitude :

Alors que la masse des femmes nous paraissait abondante, celle des hommes est encore pire car il y en a deux milles soit deux fois plus que de femmes. L’expression "déboulèrent" signifie qu’ils arrivent d’un seul coup, avec la vitesse d’une mer galopante ; la phrase est construite de telle façon qu'on ait l’impression de succession qui n’en finit pas. On retrouve des liens avec les femmes comme les synonymes loques et guenilles, ou par la déshumanisation, tout d’abord minéral "bloc compact" ainsi qu’un rocher, "déboulèrent" qui roule. Et animal : "mugissement et sabot", mit en évidence par le jeu des allitérations en qu

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