Genèse de la négritude
Commentaire de texte : Genèse de la négritude. Recherche parmi 297 000+ dissertationsPar sarrtech • 20 Avril 2015 • Commentaire de texte • 709 Mots (3 Pages) • 1 266 Vues
NEGRITUDE
1 PRÉSENTATION
Négritude, concept et mouvement littéraire né dans le courant des années 1930 et
inauguré par Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas et Léopold Sédar Senghor.
2 GENÈSE DE LA NÉGRITUDE
Le terme « négritude » apparaît pour la première fois en 1934, dans un texte du
Martiniquais Aimé Césaire intitulé « Nègrerie » publié dans la revue l’Étudiant noir. La
négritude traduit l’affirmation des valeurs culturelles, historiques et spirituelles africaines.
Non seulement littéraire et artistique, la négritude se fait politique notamment à travers la lutte
contre le colonialisme et l’humiliation subie par les pays d’Afrique noire. La négritude «
plonge dans la chair rouge du sol. / Elle plonge dans la chair ardente du ciel » (Aimé Césaire,
Cahier d’un retour au pays natal, 1939). Elle se clame dès lors haut et fort, et l’identité
africaine affirme sa dignité et ses lettres de noblesse. C’est Pigments (1937) du Guyanais
Léon-Gontran Damas, qui signe l’acte de naissance littéraire de ce mouvement. Le troisième
chantre de cette négritude est le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, qui utilise pour la
première fois le terme dans un poème de son recueil Chants d’ombre (1945) : « Nuit qui fonds
toutes mes contradictions, toutes contradictions dans l’unité première de ta négritude. »
La négritude n’apporte pas d’élément vraiment novateur aux idées qui circulent déjà dans les
milieux intellectuels noirs : remise en question des valeurs des sociétés occidentales,
protestation contre la politique d’assimilation française, affirmation de la valeur des cultures
noires, volonté d’obtenir une reconnaissance officielle et véritable des civilisations noires.
Elle a cependant le mérite de structurer ce mouvement de pensée et de lui donner une
efficacité et un élan nouveaux.
3 LES AUTEURS DE LA NÉGRITUDE
Dans les oeuvres de Damas, comme Pigments (1937) ou Névralgies (1966), dans celles de
Césaire (Ferrements, 1960 ; Cadastre, 1961 ; la Tragédie du roi Christophe, 1963 ; Une
saison au Congo, 1967), dans celles aussi de Senghor (Hosties noires, 1948; Éthiopiques,
1956), mais aussi dans celles du poète sénégalais Cheikh Hamidou Kane (l’Aventure ambiguë,
1961), la négritude, au-delà du politique et de la dénonciation des méfaits des Occidentaux en
Afrique, revêt un caractère existentiel, pour apparaître comme l’expression de l’irréductible
solitude de l’homme.
À ce mouvement se joignent aussi les Sénégalais Birago Diop, auteur notamment des Contes
d’Amadou
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