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Genres Littéraires

Commentaire de texte : Genres Littéraires. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  21 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 475 Mots (6 Pages)  •  147 Vues

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VERT-PRE Noa

L2 Lettres Modernes

Genres Littéraires

La Princesse de Clèves est un roman d’analyse de Madame de Lafayette, d’abord publié de manière anonyme en 1678. Pensant qu’une femme de son rang ne pouvait pas être auteure, elle décide de rester anonyme. Néanmoins, de nombreuses années plus tard, soit en 1780, son nom apparaît pour la première fois sur la couverture du roman.

L’histoire prend place à la cour des Valois, pendant les derniers mois du règne d’Henri II, entre les mois d’octobre 1558 et de novembre 1559. Le lecteur suit les aventures amoureuses de Mademoiselle de Chartres, une jeune fille de 15 ans, qui deviendra plus tard la femme du prince de Clèves, mais s’éprendra, à son grand malheur, du Duc de Nemours.

C’est un roman historique, puisque l’autrice (1634-1693) choisit un cadre qui l’a précédé de cent ans. Pour autant, ça inaugure le genre « psychologique », avec une attention particulière portée à l’introspection des personnages. C’est en cela qu’il fera date et qu’il inspirera des écrivains comme Honorée de Balzac ou Raymond Radiguet.

En outre, comme roman historique, il témoigne du rôle important joué par les femmes dans la vie culturelle du XVIIème siècle, siècle de la préciosité. Madame de Lafayette elle-même a fréquenté les salons littéraires de la marquise de Rambouillet et de Madeleine de Scudéry.

Le roman se construit sur une interaction entre le temps historique et la durée, qui relève de l’intime.

Au lieu de se dérouler dans un décor de pastorale ou dans une Antiquité de haute fantaisie, comme les autres romans précieux. L’intrigue est, en effet, ponctuée par des moments officiels, inscrits dans l’Histoire de la France, par exemple les différentes négociations politiques et ambassades, le bal pour les fiançailles de Claude de France avec le Duc de Lorraine, le mariage de Madame Élisabeth célébré avec le Duc d’Albe, « au nom du roi d’Espagne », le tournoi suivi de la mort d’Henri II, le sacre de François II (1558-1559).

Sur ce temps historique se développe la durée de l’intrigue amoureuse, une année entre l’arrivée de l’héroïne à la cour et sa « retraite ». Elle est laborieuse à mesurer : tantôt une occasion d’intimité se trouve prolonger, construisant ainsi une scène intime, telle celle de l’aveu de la princesse à son époux, en alternance, au contraire, les événements s’accélèrent, comme pour la maladie du prince.  

Le roman est par définition un récit. D’abord écrit en vers, comme avec Chrétien de Troyes, il a subi l’évolution du temps et fut écrit en prose par la suite. Mais sa principale caractéristique reste le souci de vraisemblance, l’illusion du vrai, même si parfois quelques passages sont pour le moins rocambolesques, le récit doit tenir compte d’un cadre spatiaux temporel et d’une intrigue réaliste, particularité, en autre, propre à la pensée janséniste. Mme de la Fayette, fréquentait les salons jansénistes de l’époque, notamment à Port-Royal, où elle se lia d’amitié avec La Rochefoucauld qui la conseilla et la poussa à écrire. Et tout naturellement elle retranscrivit toutes ces idées issues de ces relations au sein de la princesse de Clèves, à tel point que même les personnages ont leur double dans le monde réel sauf Mademoiselle de Chartres dont le personnage est de l’ordre de la fiction.

La distribution des personnages s’organise autour de deux protagonistes : la Princesse de Clèves et le Duc de Nemours. Les autres personnages sont secondaires, et sont l’entourage de notre duo protagonistes : Diane Poitiers, le Duc de Guise, Catherine de Médicis ou encore le Duc d’Orléans.

Le roi Henri II est véritablement mort lors d’une joute. C’est un événement dont se sert Madame de la Fayette pour en faire un moment charnière de son récit. Le duc de Nemours est inspiré de Jacques de Savoie-Nemours (1531-1585), appartenant à la maison de Savoie : fils du duc Philippe de Savoie-Nemours et cousin germain du roi François Ier. Claude de France (1547-1575) est la seconde fille du roi Henri II. Marie Stuart (1542-1587), la Reine Dauphine, épouse le dauphin du Roi, fils aîné de Henri II, futur François II en avril 1558. Marguerite de Valois (1523-1574), fille de Claude de France et de François Ier. Le personnage du Prince de Clèves vacille entre la fiction et l’historique, l’autrice ayant métamorphoser ce dernier.

Le roman se compose de quatre parties. Au sein de la première partie (fin 1558), Madame de la Fayette décrit l’éclat de la cour de France, fondée sur l’hypocrisie et les faux-semblants. Nous assistons à la rencontre entre Mademoiselle de Chartres et son futur mari Monsieur de Clèves ; ainsi que le coup foudre qui l’envahie envers le duc de Nemours, lors d’un bal.  

Lors de la seconde partie (début 1559), il y a une prise de conscience concernant le trouble que ressent la princesse à la vue de M. de Nemours. Lors d’un tournoi, le duc se blesse, le regard qu’elle lui adresse confirme son ardente passion pour lui.

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